Des «Premiers Chants» à la création d'une tradition : Étude de deux collections des Éditions de l'Hexagone, «Les Matinaux» (1954-1972) et «Rétrospectives» (1963-1983)

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Date de publication
1996Auteur(s)
Marcoux, Marie-Hélène
Résumé
Nous en sommes venue à nous intéresser à l'édition en suivant un séminaire de maîtrise sur l'édition littéraire au Québec. Ce séminaire, qui avait pour but d'étudier l'édition québécoise au XXe siècle, nous a permis de nous familiariser avec la théorie de l'édition en lisant, entre autres, des textes fondamentaux de Robert Escarpit, de Pierre Bourdieu, de Jacques Dubois et de Maurice Lemire. De plus, nous avons aussi lu de nombreux témoignages d'éditeurs, qu'ils soient français, comme Bernard Grasset et Jérôme Lindon, ou québécois, comme Pierre Tisseyre et Roland Giguère, nous permettant ainsi de réfléchir aux différentes fonctions de l'édition littéraire. Nous avions orienté nos recherches sur l'édition de poésie en raison de notre intérêt personnel pour ce genre littéraire, mais aussi parce que nous savons qu'éditer de la poésie, c'est faire de l'édition restreinte en misant d'abord sur l'accumulation d'un capital symbolique. De nombreux petits éditeurs de poésie sont apparus dans les années cinquante et soixante. À cette époque, quelques-uns publient des titres de poésie qu'ils choisissent de regrouper dans des collections. Entre autres, Atys (1958-1971) lance la collection «Silex», qui contient cinq titres parus entre 1958 et 1964. Les fondatrices des Éditions Quartz, Diane Pelletier et Micheline Sainte-Marie, fondent la collection «Le refus de la colombe», qui était réservée au premier titre d'un nouveau poète. La collection ne semble pas avoir récolté les fruits espérés puisqu'elle ne contient que deux recueils des éditrices elles-mêmes.