S'exprimer, être écouté, s'engager contribution d'une initiative d'éducation non formelle à l'insertion socioprofessionnelle de jeunes adultes dans un quartier défavorisé au Brésil

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Publication date
2004Author(s)
Pereira Laranjeira, Denise Helena
Abstract
Cette recherche met en relief l'expérience des jeunes qui participent aux programmes de éducation non formelle (ENF) de l'Association des résidents d'un quartier industriel, situé dans la banlieue ferroviaire de Salvador, capitale de Bahia, Brésil. La majorité des jeunes appartient à des familles de race noire ayant des revenus modestes et une faible scolarité. Ces jeunes vivent dans un contexte très vulnérable et pauvre. La recherche visait deux objectifs: (1) décrire comment les participants représentent la"jeunesse" dans le quartier où ils habitent et, (2) décrire leur vision de l'éducation non formelle et son rôle dans l'insertion socioprofessionnelle. Sur le plan méthodologique, cette recherche utilise une approche qualitative descriptive. Elle vise comprendre comment les jeunes entre 16 et 26 ans interprètent les situations qu'ils vivent et leurs actions à partir de leurs expériences vécues à l'école, au travail, dans le quartier et dans les cours d'éducation non formelle (ateliers d'électricité, théâtre et Agent Jeune). Dix jeunes et trois intervenants ont participé à cette recherche. Les instruments de collecte des données employés sont l'entretien semi-dirigé et le jounal de bord. Pour l'interprétation des données, la méthode d'analyse de contenu de type thématique a été choisie. Les résultats de la recherche suggèrent que la majorité des participants se représente les jeunes de la banlieue comme des êtres"inférieurs". L'introjection des stigmates d'infériorité constitue des obstacles à leur insertion socioprofessionnelle et par conséquent présente des impacts négatifs sur l'identité personnelle et sociale. Habiter la"basse ville" et être noir veulent dire, selon eux, être exclu des droits reconnus à tout citoyen. La représentation des jeunes sur l'éducation non formelle, fait ressortir des aspects positifs l'accès à un espace d'accueil, l'appartenance à un groupe et l'ouverture à un apprentissage où le"'savoir faire", le"savoir étre" contribuent à leur engagement social tout en minimisant la position symbolique d'infériorité. Ce qui, selon eux, activerait le processus d'insertion.