Les coopératives au Maroc : Instrument de développement du monde rural

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Publication date
1988Author(s)
Hachimi, Lhassane
Abstract
Les expériences coopératives, en Afrique, datent de l'époque coloniale, quoi qu'il y ait eu des formes précoopératives antérieurement. Pourtant, il n'est que très fréquent de constater l'échec de celles-ci, quel que soit le territoire considéré, le Maroc ne fait pas partie des rares exceptions de réussites. Le but de notre essai sera de présenter, à la lueur des expériences passées, les coopératives agricoles au Maroc instrument de développement du monde rural et leur situation. Sans pour autant oublié le crédit agricole source de consolidation dans l'organisation et l'établissement du mouvement coopératif. Aussi, il ne faut pas s'attendre à ce que nous portions jugement sur les objectifs concrets et les stratégies des pouvoirs publics. Ces derniers, nous intéressent, mais dans la seule mesure où ils nous permettent de déceler les situations problématiques des coopératives. Nous sommes, d'ailleurs, convaincus que l'approfondissement des connaissances nécessaires pour la réalisation de cet essai, de la société rurale marocaine ne peut être, d'une part, l'œuvre d'une seule personne et que ces connaissances passent d'autre part, par l'étude des spécificités locales et régionales, combien nombreuses dans le Maroc, d'hier et d'aujourd'hui. Compte tenu de ce constat, notre objectif sera modeste. Il consiste particulièrement à présenter les tendances essentielles qui caractérisent le développement rural au Maroc. Cet objectif comporte en soi des limites; celles-ci sont dues à la multiplicité des spécificités régionales et locales et à la complexité des formes de production agricole que renferme la société paysanne marocaine et à la diversité des problèmes que pose chaque type de production. Ainsi notre analyse globale ne saurait en saisir l'ensemble des dimensions. Il n'est peut-être pas superflu enfin de préciser dès ce moment-ci l'importance de rappeler quelques définitions essentielles des principes, proposant ainsi la doctrine, qui doit inspirer le mouvement coopératif marocain. Et en y introduisant, la notion de qualité de vie, on peut dire que le développement doit se faire bien sûr par l'Homme, mais essentiellement pour l'Homme. Donc cette idée centrale fait de l'Homme l'objet et le principal agent du développement. Partant de ce postulat, les principes coopératifs font de la coopérative un moyen privilégié de développement mettant à profit l'engagement même de l'Homme, principale force de tout développement.
Collection
- IRECUS – Essais [189]