Analyse des certifications comme outil d'évaluation des produits écotouristiques

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Publication date
2016Author(s)
Segni, Raafa
Subject
ÉcotourismeAbstract
Résumé : Pour faire face au tourisme de masse et ses impacts négatifs sur l’environnement et les populations locales, plusieurs initiatives ont été lancées. Elles se regroupent dans ce qui est communément appelé par le tourisme alternatif dont l’une des initiatives les plus respectueuses de l’environnement est l’écotourisme. Pourtant, ce type de tourisme souffre de l’absence d’une définition commune. Ceci engendre un flou et une imprécision surtout lors du choix d’un projet ou d’une activité écotouristique. La certification est l’un des outils d’évaluation des produits et des services touristiques les plus reconnus. C’est dans ce contexte que s’inscrit cet essai, avec comme objectif global d’analyser et de différencier les certifications utilisées en écotourisme. En tout, quatre objectifs spécifiques accompagnent notre objectif global, soit définir l’écotourisme et ses principes, déterminer la pertinence de la certification comme outil d’évaluation, déterminer les besoins des parties prenantes en certification et comparer des exemples d’écocertifications existantes.
Une analyse qualitative des écocertifications touristiques a été menée en se basant sur deux types de comparaison. La première s’est basée sur l’aspect organisationnel de la certification, notamment la transparence, l’intégrité, le type d’évaluation et la portée. La deuxième analyse s’est limitée à comparer sept certifications (Green globe, Smart voyager, Rainforest Alliance, Eco Kenya, Eco Romania, CST Costa Rica et la norme NQ 9700-060) selon les critères de leurs standards par rapport à un standard témoin. Ce dernier a été conçu par le croisement des critères de trois standards reconnus à l’échelle internationale, soit l’accord de Mohonk, les critères globaux du tourisme durable et les critères européens de l’écotourisme.
Globalement, les normes et les certifications sélectionnées respectent de 61 à 79 % des critères développés. Pourtant, ceci ne peut être un gage d’une bonne certification écotouristique. Ces résultats ne sont parvenus que parce que ces certifications étaient transparentes. De nombreux autres programmes ne dévoilent pas leurs critères sur lesquels ils se basent, alimentant encore plus le flou qui entoure le secteur de l’écotourisme. De plus, et même si les critères sont publics, leur qualité perd de leur valeur si l’attribution de la certification présente un conflit d’intérêts (ex. auto vérification, vérification réalisée par le groupement professionnel ou des organismes non accrédités). Les recommandations de choix d’une certification efficace dépendent de ces deux dimensions (critères de formes et de contenus). Le client devrait aussi vérifier si la certification répond à ses objectifs et couvre son domaine d’activités. Ainsi, le développement des critères globaux de l’écotourisme, à la manière des critères globaux du tourisme durable, pour certaines activités écotouristiques pourrait aider les clients à mieux repérer la certification qui leur convient. Abstract : To cope with mass tourism and its negative impacts on the environment and local people, several initiatives have been launched. They gather in what is commonly called alternative tourism, one of the most environmentally friendly initiatives is ecotourism. Yet this type of tourism is suffering from the lack of a common definition. This creates a fuzzy and inaccuracy especially when choosing a project or an ecotourism activity. Certification is one of the tools for evaluating products and the most recognized tourist services. It is in this context that this essay is inscribed, with the overall goal to analyze and differentiate between certifications used in ecotourism. In all, four specific objectives accompany our overall goal, or define ecotourism and its principles, determine the relevance of certification as an evaluation tool, identify the needs of stakeholders in certification and compare examples of existing green accreditation. A qualitative analysis of tourist green accreditation was conducted based on two types of comparison. The first is based on the organizational aspect of the certification, including transparency, integrity, assessment type and scope. The second analysis was limited to compare seven certifications (Green Globe, Smart travel, Rainforest Alliance, Kenya Eco, Eco Romania, Costa Rica and CST standard NQ 9700-060) under the criteria of their standard compared to a standard lamp . The latter was designed by crossing the criteria of three standards recognized internationally, is the Mohonk Agreement, global sustainable tourism criteria and European standards of ecotourism. Overall, the selected standards and certifications meet from 61 to 79% of the developed criteria. Yet this can not be a guarantee of a good ecotourism certification. These results are possible only because these certifications were transparent. Many other programs do not disclose their criteria on which they are based, even feeding the uncertainty surrounding the ecotourism sector. Moreover, even if the criteria are public, their quality lose their value if the allocation of certification present a conflict of interest (ex. Auto verification, audit by the professional association or non-accredited organizations). The recommendations of choosing an effective certification depend on these two dimensions (criteria of form and content). The client should also check if certification meets its objectives and covers its field of activities. Thus, the development of global ecotourism criteria, like the Global Sustainable Tourism Criteria, for some ecotourism activities could help customers better identify the certification they need.
Collection
- CUFE – Essais [1337]
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