Coopératisme nigérien : chronique d'une inefficience permanente

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Publication date
1995Author(s)
Ibrahim, Maman Sani
Abstract
Le Niger, cette portion de l’ex-Afrique Occidentale Française (A.O.P.) a vu éclore les premières formes du coopératisme dès l'heure de l'imposition des politiques coloniales sur son territoire. Ainsi, tout au long de la colonisation (de 1902 au 3 août 1960), le département ministériel de la France d'outre-mer, dans sa politique d'organisation des populations, a pratiquement focalisé ses interventions sur des activités à caractère de mutualité. Des «greniers de réserve» aux sociétés mutuelles de développement rural (S.M.D.R.), en passant par les Sociétés Indigènes de Prévoyance (S.I.P.) et les Sociétés Mutuelles de Production Rurale (S.M.P.R.), tous ces changements-là constituent autant d'étapes où les pratiques se définissent par un exercice infernal de pouvoir autoritaire. À toutes ces formules, l'adhésion des masses paysannes est obligatoire et est assortie des cotisations financières sous forme d'impôts de capitation. Dans tout ce processus et pour chaque étape, des textes de loi coloniale (les plus récents abrogeant les précédents) ont été les seuls signes concrets des changements. Les populations concernées, supposément membres des mutuelles, n'ont qu'à subir, suivre et obéir...
Collection
- IRECUS – Essais [189]