Gestion participative des ressources naturelles : analyse de son efficacité au Burkina Faso
Publication date
2014Author(s)
St-Amant-Ringuette, Amélie
Subject
Gestion participativeAbstract
La participation de la population civile gagne en importance dans bon nombre de sociétés à travers le monde. L'incapacité de l'administration publique à gérer efficacement le développement des communautés amène les mouvements citoyens et les populations locales à s'impliquer davantage, notamment dans la gestion des ressources naturelles. La décentralisation des pouvoirs renforce cette participation citoyenne et les capacités des acteurs locaux. Dans ce contexte, la gestion participative des ressources naturelles est devenue un outil très populaire dans les projets de développement, notamment en Afrique de l'Ouest. Dépendant des ressources forestières pour son approvisionnement en énergie, le Burkina Faso a été un pays pionnier quant à l'expérimentation de l'approche participative. C'est d'abord à travers des forêts villageoises que sont apparues les premières formes de participation des populations locales dans la gestion des ressources naturelles. Ce type d'approche a évolué et, au-delà d'une simple implication des populations locales, elle se définit aujourd'hui par la mise en place d'un partenariat et par une concertation de toutes les parties prenantes concernées à chacune des étapes de gestion. Considérant les opportunités qu'amène ce type de gestion dans le cadre du processus de décentralisation en cours, l'objectif de l'essai est de déterminer si la gestion participative des ressources naturelles est réellement viable au Burkina Faso. Deux études de cas, soit un projet de gouvernance locale des ressources forestières et un programme de développement rural, permettent d'étudier la question en évaluant si ce type de gestion favorise une réelle participation locale et améliore les conditions de vie des populations. L'analyse permet de faire ressortir les caractéristiques déterminantes de la gestion participative des ressources naturelles au Burkina Faso et de formuler quelques recommandations pour en faciliter la mise en oeuvre. Dans le cadre du processus national de décentralisation, les communes, soit des regroupements de plusieurs villages, sont considérées comme les instances de gouvernance locale les plus appropriées pour coordonner l'approche participative. Un accent particulier doit être mis sur l'aspect juridique et sur la pertinence des espaces de concertation. Enfin, la valorisation de l'entrepreneuriat local peut permettre une plus grande autonomisation des populations locales.
Collection
- CUFE – Essais [1337]