Les pratiques en matière de surveillance et de gestion des eaux de plages publiques au Québec : protègent-elles la santé de la population?
Publication date
2013Author(s)
Royer, Émilie
Subject
Baignade en eau récréativeAbstract
Malgré les nombreux bienfaits qu’elle procure, la baignade dans un lac ou une rivière n’est pas sans risques pour la santé humaine. En effet, il est possible de développer des infections telles que des maladies entériques. Des complications plus graves telles que le syndrome hémolytique urémique peuvent parfois survenir. C’est notamment ce qui est arrivé à une fillette lors d’une baignade à une plage exploitée par la Ville de Sherbrooke en 2010. À ce moment, l’exploitante prenait les précautions nécessaires en participant au programme Environnement-Plage du ministère du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs. La participation au programme de surveillance et de gestion de la qualité des eaux de baignade n’a pas permis d’éviter l’événement. L’objectif principal de cet essai est d’évaluer la pertinence d’adopter des mesures plus sévères dans la surveillance et la gestion de la qualité des eaux de baignade en eau douce à l’échelle du Québec, tout comme le fait la Ville de Sherbrooke depuis 2011. D’après les écrits scientifiques, il semble que le cas de la Ville de Sherbrooke ne soit pas un événement isolé. Plusieurs éclosions de maladies entériques ont été répertoriées aux États-Unis au cours des dernières années. Il a également été constaté que les recommandations d’autres organisations ainsi que les avis d’experts divergent du contenu du programme Environnement-Plage appliqué au Québec. Pour ces raisons, il est jugé pertinent d’intensifier les mesures de surveillance et de gestion de la qualité des eaux de baignade du Québec en modifiant l’indicateur de contamination fécale pour Escherichia coli, en augmentant la fréquence d’échantillonnage des plages à au moins une fois par semaine et en abaissant la valeur limite d’Escherichia coli par 100 ml en s’appuyant sur des études épidémiologiques, et ce, en collaboration avec le réseau de la santé publique. Les baigneurs doivent toutefois garder en tête qu’une baignade en eau douce comporte toujours des risques, et ce, même si la qualité bactériologique de l’eau est jugée bonne.
Collection
- CUFE – Essais [1337]