Mise en valeur du biogaz des usines de biométhanisation de Montréal : perspectives, analyses et recommandations
Publication date
2011Author(s)
Pinard, Éric
Subject
BiométhanisationAbstract
Le 1er février 2010, les gouvernements du Québec et du Canada ont annoncé leur appui financier à la construction de deux usines de biométhanisation à Montréal. L’utilisation dubiogaz issu de la fermentation des matières organiques résiduelles de ces bioréacteurs est l’objet de cet essai et l’objectif est de déterminer la voie de mise en valeur optimale en appliquant une méthode d’analyse multicritère dans une perspective de développementdurable. Le biogaz est principalement un mélange de méthane et de dioxyde de carbone. Le biogaz brut s’apparente à certains gaz naturels et le biogaz peut être purifié en biométhane, un produit assimilable au gaz naturel. De ces propriétés chimiques et transformations possibles découlent de vastes possibilités de mise en valeur du biogaz. À la simple production de chaleur ou d’électricité, s’ajoutent de variantes possibles quant à l’utilisation de l’énergie finalement produite. Par exemple, la mise en valeur comme carburant est possible sous forme de biométhane compressé ou liquide, ainsi que sous forme de méthanol. En résumé, les modes de mise en valeur par la chaleur, par l’électricité, parl’insertion du biométhane dans le réseau de gaz naturel, par la production d’un biocarburant et par l’utilisation comme intrant pour l’écologie industrielle ont été explorés. Les résultats démontrent que le mode de mise en valeur le plus performant est l’utilisation du biogaz pour la production de biométhane carburant compressé pour véhicule. La performance du mode carburant est attribuable à plusieurs éléments : son potentiel de substituer les énergies fossiles et d’ainsi diminuer la production de gaz à effet de serre et l’acidification; la diminution des polluants atmosphériques et l’amélioration de la qualité de vie en corollaire; sa capacité de responsabilisation citoyenne au tri des matières résiduelles; son efficacité énergétique; et son potentiel de stimulation de l’économie québécoise. Le mode carburant a toutefois moins bien performé en ce qui a trait à la rentabilité et la complexité, critères pour lesquelles la cogénération obtenait les meilleurs résultats.
Collection
- CUFE – Essais [1337]