Portrait des matières organiques pour le secteur commercial des détaillants d’alimentation
Publication date
2014Author(s)
Pichard, Véronic
Subject
DenréesAbstract
Les matières organiques issues des pertes alimentaires composent une fraction importante du flux de matières résiduelles du secteur commercial de détails en alimentation. Leur gestion adéquate est sans contredit le cheminement vers l'atteinte des objectifs gouvernementaux de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles 2011-2015, soit en priorisant une approche de réduction, de réemploi et de recyclage. En effet, les avantages environnementaux liés au détournement des résidus organiques sont nombreux et bien documentés. Ils comprennent entre autres la réduction des émissions de méthane (un gaz à effet de serre puissant) ainsi que la diminution de lixiviat généré dans les sites d'enfouissement. Or, la mise en oeuvre d'un plan de gestion des résidus organiques offre d'autres avantages qui résultent d'actions sociales peu exposées et valorisées, tout en étant financièrement bénéfiques. Dans ce contexte, cet essai élabore et présente des solutions économiquement viables et socialement responsables. À l'aide d'exemples de réussites, ce document peut servir de référence lors de l'élaboration d'une stratégie de gestion des matières organiques pour les magasins d'alimentation. Malgré les techniques de tri simplistes et peu exploitées, le développement technologique de systèmes d'inventaires est quant à lui en plein essor. Pour sa part, la documentation relative aux performances d'entreprises et aux bénéfices environnementaux, économiques et sociaux est moins accessible. Aussi, des informations techniques objectives et fiables sont nécessaires afin de stimuler un secteur réactif aux actions de l'ensemble des parties prenantes de la chaîne d'alimentation. À cet effet, il est recommandé d'établir des règles claires, de mettre en place des mesures incitatives et dissuasives efficaces ainsi que des lignes directrices associées à la bonne gestion des résidus alimentaires. Or, la réussite d'un plan de gestion des matières organiques se traduit par l'accessibilité à des outils économiques comme les taxes et les subventions combinées à des mesures dissuasives telles que la redevance à l'élimination des déchets ultimes. Finalement, l'ensemble de la chaîne d'alimentation doit participer à cette révolution opérationnelle afin de réduire considérablement les pertes alimentaires et du même coup, son empreinte écologique.
Collection
- CUFE – Essais [1197]