Analyse de l'impact envrionnemental de solutions de chauffage et d'isolation applicables aux bâtiments résidentiels au Québec
Publication date
2013Author(s)
Parent-Leblanc, Gabriel
Subject
ChauffageAbstract
L'objectif de cet essai est d'évaluer l'impact environnemental de diverses alternatives de chauffage et d'isolation applicables aux bâtiments résidentiels du Québec. Pour ce faire, des analyses comparatives ont été réalisées à l'aide de critères économiques, d'émission de gaz à effet de serre, d'énergie grise, de durabilité et d'efficacité. Le chauffage solaire passif est la solution de chauffage ayant obtenu le meilleur pointage en raison de ses faibles émissions de gaz à effet de serre et sa durabilité (l'orientation du bâtiment vers le sud et l'isolation supérieure ont une durée de vie équivalente à celle du bâtiment). Cependant, la technique ne peut chauffer à elle seule un bâtiment, si bien qu'un autre système de chauffage doit assurer la charge de chauffage lorsqu'il y a peu ou pas de rayonnement solaire. Les solutions de chauffage basées sur la combustion de la biomasse sont alors à considérer. Les foyers de masse et les poêles à bois à haute efficacité ont récolté pratiquement le même pointage dans l'analyse si bien que les deux alternatives sont viables pour ce rôle. Il est à noter que ces appareils seront interdits sur l'Île de Montréal à partir de 2020. Les utilisateurs à cet endroit devront donc se tourner vers les plinthes électriques. Au niveau des isolants, la paille (technique du Groupe de recherches écologiques de la Baie) récolte le meilleur pointage en raison de son faible prix, sa grande séquestration de carbone et la faible quantité d'énergie requise pour sa production. Néanmoins, la résistance thermique de cet isolant est limitée et les murs construits grâce à cette technique sont très épais. Les utilisateurs voulant construire des murs plus conventionnels devront se tourner vers la cellulose soufflée, qui affiche elle aussi un excellent bilan environnemental. Contrairement à la paille, celle-ci peut également être utilisée pour isoler la toiture, mais ces isolants ne peuvent isoler les fondations en raison de leur origine végétale et donc putrescible. L'isolant recommandé par l'analyse pour cette application est la laine minérale de roche. L'hyper-isolation des bâtiments industriels, possible grâce aux murs à double ossature qui offrent un espace de 20 pouces pour l'isolant comparativement à 6 ou 8 pouces pour les murs conventionnels, est la meilleure méthode pour réduire l'impact environnemental des bâtiments résidentiels au Québec et même dans tous les pays industrialisés. Effectivement, cette isolation supérieure est rentable à court terme, car elle permet la séquestration d'une quantité non négligeable de carbone et des économies énergétiques après seulement quelques années. Pour remplir cet objectif, le gouvernement du Québec devra continuer à mettre à jour les normes de construction du Québec comme il l'a fait en 2012. De plus, la tendance avec laquelle l'État a investi dans les mesures visant à encourager la construction et la rénovation écologique en 2013 est encourageante et doit continuer à progresser. En attendant la venue d'une révolution verte dans le marché, des modifications à la Loi sur l'aménagement et l'urbanisme pour intégrer l'aménagement solaire doivent être réalisées. En effet, les rues projetées et les lots vierges doivent être positionnés dans un axe "nord-sud" afin de pouvoir exploiter l'énergie gratuite et disponible du soleil.
Collection
- CUFE – Essais [1338]