Bioplastiques biodégradables, compostables et biosourcés pour les emballages alimentaires, distinctions subtiles mais significatives
Publication date
2012Author(s)
Lapointe, Richard
Subject
BioplastiqueAbstract
Les plastiques traditionnels d’origine fossile sont souvent critiqués, surtout pour des applications à courte durée de vie comme les emballages alimentaires. La quantité de matières résiduelles qu’ils génèrent, leur caractère non biodégradable et leur matière première d’origine fossile sont parmi les critiques formulées à leur égard. Les bioplastiques connaissent un engouement depuis quelques années et ils sont présentés comme des solutions de rechange plus respectueuses de l’environnement. Ils sont souvent biodégradables et issus de ressources renouvelables, deux caractéristiques utilisées comme arguments promotionnels. Leur part de marché est cependant marginale et ils se heurtent à plusieurs problèmes. Analyser la situation actuelle quant à l’usage des bioplastiques pour l’emballage alimentaire est l’objectif principal de ce travail. La terminologie utilisée dans le domaine des bioplastiques est complexe et mène à la confusion et à une mauvaise perception des consommateurs. Des propriétés souvent plus faibles, des coûts plus élevés, des solutions de traitement en fin de vie qui ne sont pas adaptées et une mauvaise image au niveau des pratiques agricoles sont les autres problématiques qui limitent l’essor des bioplastiques pour les emballages alimentaires. Les études de marché indiquent cependant une croissance soutenue de ces matériaux pour les prochaines années. Leurs fabricants tenteront d’exploiter leurs atouts, dont la possibilité de les composter et leur moins grande dépendance au pétrole. Afin de mieux intégrer l’usage des bioplastiques sur le marché, une meilleure gestion des matières résiduelles est primordiale. La certification des emballages compostables est une des pistes de solution afin d’améliorer leur crédibilité auprès des consommateurs et des composteurs. Des campagnes de sensibilisation et d’éducation seront également des priorités. Les fabricants, les sociétés d’État et les municipalités devront unir leurs efforts afin de mieux informer le public.
Collection
- CUFE – Essais [1345]