Analyse de la connectivité et des composantes vertes du campus du cégep de saint-hyacinthe

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Publication date
2014Author(s)
Dufour, Marc
Subject
EnvironnementAbstract
La crise de la biodiversité est une des menaces les plus importantes à l’intégrité de notre espèce. Les biens et services écologiques qui y sont associés risquent de ne plus être en mesure de maintenir les processus biologiques essentiels à la survie des écosystèmes. Ce concept nous permet donc de reconnaître l’importance des bénéfices qu’offre la nature. D’un point de vue économique, on pourrait comparer les biens et services aux dividendes d’un capital naturel qu’il faut protéger. Avec moins de 30 % de superficies boisées, la Montérégie n’échappe pas à cette réalité. Au cours des dix dernières années, la perte de superficie au profit de l’agriculture et de l’urbanisation s’est accélérée occasionnant du même coup une augmentation de la fragmentation des habitats naturels restants. C’est encore plus apparent à Saint-Hyacinthe qui en raison de l’usage agricole de son territoire ne possède que 7 % de milieu naturel et 1 % de milieu protégé. Ce modèle d’utilisation des terres suggère que les milieux naturels restants ne vont cesser de diminuer, et ce, de manière exponentielle. Pour ces raisons, il est essentiel de passer de la conversion des terres à la restauration des habitats. Dans son dernier bilan environnemental, la ville de Saint-Hyacinthe soulignait qu’il était impératif de restaurer les liens entre les milieux naturels résiduels afin de créer des corridors naturels et de recréer des liens vers les grands massifs boisés. Un corridor peut prendre plusieurs formes. De la haie, à la bande riveraine en passant par les corridors continentaux ils facilitent la dispersion, les migrations et multiplient la superficie des habitats disponibles tout en augmentant la connectivité entre ceux-ci. Le Cégep de Saint-Hyacinthe possède un grand territoire et prévoit faire des ajouts à son parc immobilier à l’été 2014. C’est l’occasion d’analyser les composantes vertes du cégep et de tenter d’optimiser la connectivité du campus avec ses voisins et les milieux naturels à proximité. L’analyse a révélé que les composantes vertes les plus importantes étaient le milieu humide et la terre en friche et que des travaux de verdissement respectant les concepts du dynamic landscape et de la restauration écologique permettraient au cégep de s’inscrire dans les démarches de conservation de la ville. Plusieurs scénarios d’amélioration des composantes vertes du campus et d’aménagement de corridors ont été analysés. Une intervention de reboisement de la trame semi-naturelle qui compose la partie arrière du cégep ainsi que plusieurs autres améliorations aux aménagements existants sont recommandées. Étant donné la mission éducative du cégep, les opportunités d’éducation à l’environnement et les transferts pédagogiques possibles sont soulignés.
Collection
- CUFE – Essais [1345]