Une stratégie de conservation axée sur la connectivité pour les Laurentides au Québec
Publication date
2013Author(s)
Boucher, Philippe-Olivier
Subject
Biens et services écosystémiquesAbstract
La crise actuelle de perte de biodiversité est sans précédent. Sans des actions concertées et avant-gardistes, les conséquences pourraient s’avérer catastrophiques pour toutes les espèces vivantes sur terre incluant l’être humain. La biodiversité est d’une importance capitale pour la fonctionnalité des écosystèmes et pour les biens et les services que ces derniers peuvent rendre. L’une des principales causes de l’érosion de la biodiversité est la fragmentation du territoire. Afin de bonifier la connectivité sur un territoire, la création de réseaux écologiques composés de noyaux de conservation, de zones tampons et de corridors fauniques s’avère une avenue intéressante et fort prometteuse. Plusieurs exemples de stratégies de conservation axées sur la connectivité existent au Québec, aux États-Unis et à travers le monde. Les engagements québécois en matière d’aires protégées, sans être idéaux, offrent plusieurs possibilités d’enrichir la protection et la conservation de notre environnement. Le territoire des Laurentides au Québec revêt plusieurs caractéristiques qui en font un endroit privilégié pour le développement, entre autres, résidentiel et industriel ainsi que les activités récréotouristiques et forestières, etc. Cette situation induit une pression sur le territoire en le morcelant. L’organisme à but non lucratif Éco-corridors laurentiens a pour mission la protection des milieux naturels dans les Laurentides. Il travaille à l’ébauche d’une stratégie de conservation axée sur la connectivité. L’objectif premier de cet essai est de proposer un scénario qui répondra aux priorités qu’Éco-corridor laurentiens s’est fixé. La stratégie de conservation présentée est un corridor faunique à pas japonais dans l’axe nord-sud reliant le parc national d’Oka au parc national du Mont-Tremblant. Afin de réaliser ce chantier ambitieux, certains outils informatiques en conservation écologique peuvent être utilisés et grandement faciliter le choix des emplacements à prioriser. Différents statuts de conservation et d’options d’acquisitions de propriétés doivent impérativement être considérés. La réhabilitation de certains milieux et le franchissement d’infrastructures routières sont aussi à analyser. Finalement, il est recommandé que toutes les parties prenantes, lors de la création d’une stratégie de conservation, que ce soit l’organisme Éco-corridor laurentiens, le gouvernement du Québec, les municipalités, ou encore les citoyens, déploient des efforts considérables et orientent leurs actions dans la même direction. Ainsi, ce projet d’avant-garde pourrait en devenir un de société pour le Québec, profitable autant à la population d’aujourd’hui qu’à celle de demain.
Collection
- CUFE – Essais [1337]