Pour un développement de l’épistémologie juridique au Canada… comme ailleurs
Publication date
2004Author(s)
St-Hilaire, Maxime
Subject
DroitAbstract
ll y a une vingtaine d’années, la recherche juridique au Canada faisait l’objet d’un rapport la considérant somme toute «nettement sous-développée». Et on a récemment présenté un bilan plutôt mitigé des suites du Rapport Arthurs. Ainsi peut-on se sentir poussé à croire que cette recherche a déjà suffisamment de défis à relever, si bien qu’il faudrait se garder de l’accabler d’un fardeau supplémentaire tel que le développement d’un champ portant un nom aussi peu invitant qu’«épistémologie juridique». Dans l’article qui suit, mon propos est de convaincre le lecteur que c’est à tort qu’il adhérerait à une telle croyance. Bien au contraire, il convient d’appeler un développement de l’épistémologie juridique, au Canada comme ailleurs, en tant qu’accompagnement de la recherche juridique fondamentale. Car cette recherche, et notamment les études sociojuridiques ou de type «Droit et Société», font face à des problèmes épistémologiques redoutables à l’heure actuelle, problèmes qu’il faudra bien affronter. Je préciserai d’abord ce que j’entends par «épistémologie juridique». Je me pencherai ensuite sur la question de l’état de l’accompagnement épistémologique de la recherche juridique au Canada, puis sur celle de l’état de cet accompagnement ailleurs dans le monde, plus précisément aux États-Unis et en Europe. Il s’agira enfin d’indiquer quelques pistes de réflexion concernant l’accompagnement épistémologique de la recherche juridique dans l’avenir.