Analyse de la durabilité du cycle de vie de modes d'habitation alternatifs dans un contexte québécois

Visualiser/ Ouvrir
Date de publication
2015Auteur(s)
Robitaille, Odier
Sujet(s)
Développement durableRésumé
Un développement durable vise à satisfaire les besoins élémentaires (se nourrir, se vêtir, se loger) des présentes générations, sans compromettre la capacité des générations futures d'assouvir les leurs. Alors que ces besoins sont adéquatement satisfaits chez 95 % des Nord-Américains, l'équivalent de cinq planètes en termes de ressources naturelles serait requis si la population mondiale vivait selon leur mode de vie actuel. Cet état de surconsommation constitue, selon l’Organisation des Nations Unies, la principale cause de la détérioration de la planète.
Parmi les biens de consommation, le logement s'avère le besoin élémentaire qui génère le plus de gaz à effet de serre sur l’ensemble de son cycle de vie, en plus de constituer généralement la part la plus élevée des dépenses annuelles des ménages québécois. Afin de réduire l’empreinte environnementale des habitations et leurs répercussions économiques chez les ménages, des modèles d’habitation dits « alternatifs », tels une micromaison, une petite maison et un géonef, ont émergé dans les dernières décennies. Il importe toutefois de se questionner à propos du réel impact positif de ces modèles innovants. L’objectif de cet essai consiste donc à évaluer, à l’aide de l’approche cycle de vie, la performance en termes de durabilité de ces modes d’habitation alternatifs dans un contexte québécois. À cet effet, un outil d’analyse de la durabilité du cycle de vie d’une habitation a notamment été conçu dans le présent projet.
La comparaison des trois modes d’habitation alternatifs avec le modèle de référence, l’habitation conventionnelle québécoise, permet de conclure que les trois modèles alternatifs constituent des alternatives plus durables, mais que les dimensions sociale, économique et de gouvernance soulèvent des enjeux contrevenant à leur durabilité. Le cycle de vie du géonef s'est avéré être le plus performant en termes de durabilité en raison de son application du principe d'autosuffisance, suivi de près par la micromaison, en raison de son accessibilité financière et de ses petites dimensions. Par ailleurs, l'analyse a permis d'identifier les principaux leviers et freins à la durabilité d'un mode d'habitation, respectivement l'accessibilité financière à la propriété, l'autonomisation des personnes et les comportements responsables quant à la consommation d'énergie et d'eau; et la législation municipale restrictive. La réduction de la superficie de l'habitation s’avère être à la fois un levier et un frein. Des recommandations sont également présentées afin d’améliorer la durabilité des habitations de façon générale et de favoriser le développement et l'intégration des modes d'habitation alternatifs au Québec.
Collection
- CUFE – Essais [1344]
Les fichiers de licences suivants sont associés à ce document: