La prévalence et les facteurs associés à la violence sexuelle subie dans les fréquentations amoureuses chez les adolescents et adolescentes du secondaire

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Publication date
2009Author(s)
Dupuis, Joannie
Abstract
La présente étude vise à déterminer la prévalence et les facteurs associés à la violence sexuelle subie chez les adolescents et adolescentes du secondaire I, III et V, et ce dans le contexte des fréquentations amoureuses. Les données proviennent d'une vaste enquête réalisée au printemps 2003 auprès de jeunes adolescent(e)s de l'île de Montréal fréquentant une école secondaire régulière. Trois échantillons représentatifs d'élèves de secondaire I (N=712), III (N=582) et V (N=497) ont été créés par une méthode d'échantillonnage par grappe des écoles, suivi par une sélection aléatoire des classes et des élèves. Chez les adolescent(e)s du secondaire I, III et V, les résultats démontrent qu'entre 8.5% et 9.2% des gars ainsi qu'entre 7.4% et 14.6% des filles rapportent avoir subi de la violence sexuelle dans le contexte des fréquentations amoureuses. Ces taux de violence sexuelle rapportés sont similaires chez les gars et les filles, il n'y a donc pas de différence en fonction du sexe. Ces taux vont à l'encontre des études recensées dans le domaine qui rapportent plutôt des taux de violence sexuelle plus importants chez les filles. Ces résultats sont suffisamment importants pour solliciter les intervenants des milieux scolaires qui pourraient offrir une aide préventive ainsi qu'un suivi particulier aux victimes. Des analyses de régression logistique ont démontré que la violence sexuelle chez les adolescent(e)s est associée positivement aux pratiques parentales inadéquates, soit au manque de soutien, d'affection ainsi qu'au manque de directives et règles claires dans le milieu. Ensuite, la variable type de consommateur d'alcool s'avère être liée de façon à ce que la consommation en général augmente les risques de subir de la violence sexuelle, et plus spécifiquement le fait de passer de «non consommateur d'alcool» à «consommateur expérimentateur». Les résultats des autres études sont partagés, mentionnant que la consommation extrême serait plus encline à placer la personne à risque de subir de la violence. En plus, la violence subie à l'école telle que se faire frapper, menacer, taxer, etc. augmente les risques de vivre de la violence sexuelle dans le contexte des fréquentations amoureuses. Finalement la perception de contrôle quant au choix d'être actif sexuellement est liée négativement à la violence sexuelle, donc plus le jeune présente une faible perception de contrôle, plus il est à risque de subir de la violence sexuelle.
Collection
- Éducation – Mémoires [887]