Effet d'un programme d'intervention préopératoire en kinésithérapie sur l'amélioration du niveau de fonction préopératoire de vie des futurs candidats à une arthroplastie totale de la hanche

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Publication date
2011Author(s)
Proteau, Kim
Subject
Programme d'intervention préopératoireAbstract
En 2007, le registre canadien des remplacements articulaires nous apprenait qu'en dix ans, le pourcentage d'arthroplasties totales de la hanche réalisées au Québec a augmenté de 72% (1995 à 2005) et que l'arthrose était le principal diagnostic à l'origine de ces arthroplasties. Certaines études soutiennent que le niveau de fonction préopératoire des futurs candidats à ce type d'intervention serait en lien avec une certaine amélioration de la qualité de la récupération postopératoire [2][5][6]. Considérant cela, il convient de se demander si un programme d'intervention préopératoire à une arthroplastie totale de la hanche visant à entretenir les capacités physiques (fonction) des coxarthrosiques pourrait favoriser leur récupération postopératoire. Même si fort peu d'études se sont intéressées à l'influence que pouvait avoir le niveau de fonction préopératoire sur la récupération postopératoire des futurs candidats à une arthroplastie totale de la hanche, un certain nombre de résultats positifs confirment la pertinence de poursuivre nos efforts de recherche sur cette problématique. La kinésithérapie apparaît à première vue efficace pour améliorer la capacité fonctionnelle préopératoire des patients. Toutefois, il semble qu'aucune étude n'ait encore proposé cette approche en période préopératoire. La présente étude a donc pour objectif de vérifier l'effet d'un programme d'intervention préopératoire en kinésithérapie sur l' amélioration du niveau de fonction préopératoire et sur la qualité de vie des futurs candidats à une arthroplastie totale de la hanche. Cette étude quasi expérimentale à un seul groupe présente six études de cas. Cinq femmes et un homme, tous atteints d'une coxarthrose unilatérale et en attente de recevoir leur première prothèse totale de la hanche ont participé au projet de recherche. Le plus jeune sujet avait 64 ans et le plus vieux, 79 ans. Le programme d'intervention s'est échelonné sur une période de six à huit semaines préopératoires. Il comprenait six séances de kinésithérapie incluant des techniques de massage, de tractions douces, de mobilisations et de levées de tensions. Chacune des séances (45 à 60 minutes) étaient complétées par la prescription d'exercices adaptés d'étirement passif et d'exercices de renforcement musculaire isométrique ainsi que par la transmission de conseils d'hygiène de vie à réaliser à la maison. Les résultats de la présente recherche confirment l'hypothèse selon laquelle les techniques de massothérapie, de mobilisation passive en décompression articulaire et de relâchement musculaires telles qu'utilisées par l'approche kinésithérapeutique, associées à une prescription d'exercices de renforcement et d'étirements adaptés, semblent avoir un effet favorable sur la perception de la douleur ainsi que sur la capacité physique des futurs candidats à une ATH. Un sondage de satisfaction démontre par ailleurs que cette approche thérapeutique peu coûteuse est très bien supportée par les patients coxarthrosiques. En conclusion, une autre étude comprenant un plus grand nombre de sujets ainsi qu'un groupe témoin est nécessaire pour déterminer si l'approche kinésithérapeutique peut avoir un effet significatif sur l'amélioration de la capacité physique et la qualité de vie des patients en attente de recevoir une prothèse totale de la hanche.