Éthique et morale chez quatre philosophes français contemporains importance actuelle accordée à deux instances normatives

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Publication date
2004Author(s)
Moore, Jean-François
Abstract
Tout au début de la décennie 1970, Gilles Deleuze, dans son Spinoza. Philosophie pratique , opérait une disjonction conceptuelle entre l'éthique et la morale. Dans ce contexte où les normativités plus rigides et impératives récoltaient fort peu d'adeptes, la proposition deleuzienne, en plus de s'inscrire dans cette atmosphère, tendait à l'accentuer. En effet, par la signification particulière accordée aux deux termes--la morale relève d'un Bien et d'un Mal universellement admis afin qu'en découlent des devoirs prescrits pour tout être humain et l'éthique réfère à l'évaluation personnelle du bon et du mauvais dans une optique subjective de choix-- , Deleuze pouvait accentuer la prééminence faite à l'éthique en plus de rejeter la morale. Aujourd'hui, trente ans après cette disjonction, il convient de réévaluer le statut de ces deux instances normatives. Qu'en est-il maintenant de cette prééminence accordée à l'éthique lors des années 1970? De la même façon, quelle importance donne-t-on aujourd'hui à la morale, alors qu'on évoque çà et là son retour depuis le milieu des années 1980?"--Résumé abrégé par UMI.