Impact de l'utilisation des promoteurs de croissance en production animale sur la sélection de bactéries pathogènes d'origine intestinale, caractérisation de leur potentiel pathogène et de leur virulence

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Publication date
2008Author(s)
Lefebvre, Brigitte
Abstract
Cette thèse porte sur l'impact des promoteurs de croissance utilisés en production animale sur l'incidence de bactéries pathogènes pour l'humain et les animaux, notamment les E. coli O157:H7 et les souches apparentées. Escherichia coli O157:H7 est un pathogène d'origine alimentaire impliqué dans le développement de colites hémorragiques plus communément appelées"maladie du hamburgeur" et du syndrome urémique hémolytique chez l'humain. Le bovin de boucherie constitue le principal réservoir de la redoutable bactérie. Dans un premier temps, j'ai évalué l'impact des promoteurs de croissance utilisés en production bovine sur les performances bovines et sur la prévalence de l'excrétion fécale de O157:H7. Je présente ici une étude confirmant l'effet bénéfique, au niveau économique, des promoteurs de croissance mais démontre aussi que les agents testés peuvent accroître le risque de contamination environnemental par E. coli O157. Par ailleurs, l'évaluation du potentiel et du pouvoir de virulence de O157:H7 a démontré que les isolats O157:H7 provenant des bovins et ceux isolés de cas humains sont génétiquement distincts bien que la majorité des isolats possèdent le même arsenal de gènes de virulence. J'ai également mis en évidence un isolat O157 bovin possédant des caractéristiques génétiques bien particulières ainsi qu'un pouvoir de virulence distinct. Mes travaux fournissent des évidences au sujet de l'existence d'isolats O157 bovins possédant des variants de facteurs de virulence ce qui pourrait aider à élucider le rôle de ces déterminants dans le développement des lésions d'attachement et d'effacement au niveau des microvillosités intestinales chez l'humain, un mécanisme crucial à la virulence de O157:H7. Finalement, mes recherches ont démontré que les souches commensales de E. coli retrouvées chez les poulets comptent plusieurs résistances aux antibiotiques et facteurs de virulence qui pourraient provoquer des infections chez l'animal ou l'humain. L'utilisation massive d'antibiotiques dans l'élevage des poulets pourrait avoir exercée une pression sélective à l'origine de la sélection de ces souches.
Collection
- Sciences – Thèses [527]