Les antigènes tumoraux du virus du polyome et la transformation néoplasique

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Date de publication
2000Auteur(s)
Sullivan, Monique
Résumé
Dans ce travail, nous nous sommes d'abord intéressés à la relation existant entre les différentes activités du grand T du virus du polyome et la contribution de cet oncogène dans la transformation néoplasique. Nous montrons aussi que les antigènes tumoraux grand T, T moyen et petit T du virus du polyome sont chacun capable de bloquer la différenciation morphologique et biochimique de cellules spécialisées de la lignée myoblastique BC3H1. Les mutations de la région conservée 1 affectent cette propriété de l'antigène grand T mais pas celle de l'antigène petit T. La fonction immortalisante de la région 1 est donc nécessaire au blocage de la différenciation par grand T alors que la fonction immortalisante de la région 2 ne l'est pas. Le défaut de localisation nucléaire de l'antigène grand T mutant 13val pourrait expliquer la perte des fonctions d'immortalisation et de blocage de la différenciation morphologique que l'on observe avec ce mutant. Un tel découplage des marqueurs de différenciation pourrait être lié au défaut de localisation nucléaire. Nos résultats montrent, en effet, que le blocage de la différenciation biochimique peut quand même avoir lieu en dépit d'une localisation périnucléaire de grand T de polyome. Cette fonction semble donc moins dépendante de la localisation nucléaire proprement dite. Nos résultats suggèrent que le blocage de la différenciation morphologique serait plus dépendante de cette souslocalisation que ne le serait le blocage de la différenciation biochimique de cellules BC3H1. En effet, un mutant déficient dans la liaison à pRB mais qui localise au noyau réussit à bloquer la différenciation de cellules C2. Nous nous sommes également penchés sur l'importance des séquences introniques des gènes T moyen et petit T dans la transformation néoplasique. Nous montrons ici que l'ajout d'un intron permet à l'antigène T moyen d'immortaliser des cellules primaires embryonnaires de rat. L'antigène T moyen seul n'est toutefois pas tumorigène dans des rats nouveau-nés et nécessite la complémentation de grand T ou de petit T. L'ajout de séquences introniques permet à l'antigène petit T de stimuler de façon transitoire la croissance de ces cellules de première génération ou dites"à faible passage." De plus, le produit du gène Bcl-2 qui a la propriété de bloquer ou de retarder l'apoptose (Hockenbery et al ., 1990) augmente de façon significative la survie et le taux d'immortalisation de transfectants de la construction petit T avec intron."--Résumé abrégé par UMI