Caractérisation du processus dynamique de l'ouverture osmotique de la barrière hémato-encéphalique à l'aide de l'imagerie par résonance magnétique et de la tomographie d'émission par positrons

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Publication date
2009Author(s)
Blanchette, Marie
Abstract
Le pronostic pour les patients atteints d'astrocytomes malins est très sombre.Le glioblastome multiforme est la plus fréquente et la plus agressive de ces tumeurs. La survie des patients suite au diagnostic de leur maladie se situe entre 12 et 15 mois.Le traitement classique consiste en une résection chirurgicale de la tumeur, suivi de traitements de radiothérapie et/ou chimiothérapie. L'efficacité des traitements de chimiothérapie est principalement limitée par la présence de la barrière hématoencéphalique (BHE). Cette dernière limite le passage d'agents de la circulation sanguine au système nerveux central (SNC). La BHE exclut du SNC, 100% des grosses molécules thérapeutiques et plus de 98% des petites ne peuvent atteindre le parenchyme cérébral suite à une administration systémique. Plusieurs stratégies ont été développées afin de l'ouverture osmotique de la barrière hémato-encéphalique (OBHE). Cette technique consiste à infuser à haut débit une solution hyperosmolaire dans un réseau artériel cérébral donné. Il est intéressant de constater que même si cette approche est utilisée en clinique, peu de données sont disponibles sur le processus de l'OBHE ainsi que sur son mécanisme de base. De plus, la technique d'OBHE possède un haut taux de variabilité inter-individus. Sa caractérisation nous permettrait donc d'acquérir de plus amples connaissances sur son processus. En comprenant mieux les différentes déterminantes menant à la perméabilisation de la BHE dans le temps et dans l'espace, nous serons plus à même d'en améliorer l'application. Ultimement, ces données permettront d'optimiser l'efficacité des traitements de chimiothérapie combinés à la procédure d'OBHE pour les patients atteints de gliomes malins. Différentes techniques ont été développées afin de caractériser le processus d'OBHE, mais elles sont toutes basées sur l'analyse du cerveau de l'animal ex vivo. Par conséquent, le processus dynamique de l'OBHE ne peut être étudié sans utiliser un grand nombre d'animaux. De plus, il est impossible de faire le suivi d'un même animal puisqu'il doit être euthanasié, limitant donc la portée d'une étude longitudinale. Il apparaît clairement que l'objectif de notre groupe consistant à caractériser le processus dynamique de l'OBHE ne pourra pas être atteint en utilisant les techniques conventionnelles.