Étude cas-témoin des facteurs de risque de l'accouchement prématuré spontané

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Publication date
2004Author(s)
Brown, Christine
Abstract
Cette étude pilote, de type cas-témoin, visait à établir la faisabilité de déterminer la contribution spécifique des différentes catégories de facteurs de risque (nutritionnels, biomédicaux, psychosociaux) dans l'accouchement prématuré en Estrie. Les cas (n = 32) étaient des femmes hospitalisées pour une menace d'accouchement prématuré entre le 13 janvier et le 5 septembre 2003. Les témoins (n = 32) recrutés à la Clinique Médicale 24 Juin étaient appariés selon: l'âge maternel («5 ans) et gestationnel (strates de 4 semaines) et la parité. L'étude incluait un questionnaire sur les facteurs de risque, une évaluation alimentaire (2 rappels de 24h) et un prélèvement sanguin (CRP, Cu, Fe, Se, Zn, ferritine, rétinol, tocophérol, folates et cytokines inflammatoires). Parmi les 64 participantes, l'IMC inférieur à 19,8 kg/m[indice supérieur 2] (1 femme sur 5 chez les cas) était associé à la menace d'accouchement prématuré (p = 0,016). De plus, celles-ci présentaient des taux circulants significativement inférieurs pour le fer (10,82 « 5,40 vs. 15,62 « 9,97; p = 0,032), le zinc (9,00 « 1,86 vs. 10,37 « 1,77; p = 0,005), le tocophérol (25,04 « 6,00 vs. 29,14 « 4,17; 0,027), le rétinol (1,00 « 0,35 vs. 1,31 « 0,33; p = 0,002), l'hémoglobine (112,55 « 9,24 vs. 120,07 « 7,38; p = 0,007) et l'hématocrite (0,328 « 0,029 vs. 0,349 « 0,023; p = 0,014) comparativement aux témoins. L'alimentation pourrait donc être associée à la prématurité en Estrie ce qui suggère la nécessité de pousser les recherches plus loin dans ce domaine. Si confirmé, nous pourrions développer une stratégie multidisciplinaire de prévention de la prématurité incluant l'alimentation.