La diplomatie américaine de 1914 à 1927 et la question arménienne les paradoxes des idéologies politiques

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Publication date
2004Author(s)
Riendeau, Nicolas
Abstract
Le sujet de ce mémoire traite de la réaction des États-Unis d'Amérique relativement au génocide des Arméniens lors de la Première Guerre mondiale. Notre travail de recherche tente d'éclaircir les raisons pour lesquelles les États-Unis ont refusé d'intervenir politiquement et militairement vis-à-vis de l'Empire ottoman afin d'arrêter ou de minimiser le massacre des Arméniens. Nous procédons à l'analyse des témoignages de l'ambassadeur à Constantinople Henry Morgenthau, du consul à Smyrne George Horton et du consul à Kharpout Leslie A. Davis. Tous présents en sol ottoman lors des violences commises à l'endroit des Arméniens, un regard approfondi de leur récit diplomatique nous permet de tirer trois paramètres idéologiques ayant certainement influencé les décisions américaines en matière de politique étrangère dans les négociations complexes menant au démembrement de l'Empire ottoman. En définitive, l'orientalisme, l'exceptionnalisme américain et l'éthique protestante présentent tous trois des paradoxes qui font en sorte de réduire considérablement les chances de réussite des différentes actions entreprises par les missionnaires, les diplomates et les politiciens américains en vue d'apporter des solutions à la question arménienne. Disons simplement que la nécessité d'intervenir activement auprès des Arméniens n'a pu se réconcilier avec les schèmes de pensée qui guident la mise en place de politiques étrangères, dont le but principal est la défense des intérêts et des idéaux qui animent la nation américaine depuis sa fondation.