Évaluation du potentiel de récolte des champignons forestiers comestibles dans les boisés de l'Estrie, Québec

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Publication date
2003Author(s)
Fallu, Joey
Abstract
Comme de nombreux champignons comestibles sont difficiles à cultiver, l'utilisation de ces espèces à des fins commerciales doit passer par la récolte en milieu naturel. Au Québec, de nombreux organismes travaillent au développement de la forêt privée afin de mieux utiliser les ressources du milieu et de diversifier l'économie liée aux produits forestiers, comme par exemple les champignons. Le principal objectif de cette recherche est d'évaluer le potentiel de récolte des champignons forestiers comestibles en Estrie. Pour y arriver, on a mis en place six sites d'échantillonnage de 2 ha où la cueillette des champignons s'est déroulée sur une base hebdomadaire, de juin à octobre. On a répertorié 2I espèces comestibles dont quatre offrent un bon potentiel de récolte: Armillaria ostoyae, Lactarius thyinos, Leccinum aurantiacum et Pleurotus ostreatus . Le peuplement offrant le meilleur rendement est la forêt mixte de succession (14 kg/ha de champignons frais), alors que les plus faibles rendements appartiennent à la plantation d'épinettes blanches (I,3 kg/ha) et à la sapinière à thuya (2,0 kg/ha). Les rendements respectifs des sapinières à bouleau jaune, à épinette rouge et à frêne noir sont de 5,0, 5,8 et 4,4 kg/ha. Ces rendements sont plus faibles que ceux mesurés en Abitibi (Miron, 1995) et beaucoup plus faibles que ceux mesurés en Gaspésie (Guérette, 2001). Ces auteurs obtenaient des rendements maximum respectifs de 22,8 et 96,1 kg/ha. En analysant les données météorologiques et celles des mycologues, on constate, qu'en 2002, la saison fut trop sèche et donc peu productive. C'est la première fois que ce genre de travail est réalisé en Estrie.