Révolte sociale, représentation du peuple et trivialité chez Baudelaire et Flaubert entre 1857 et 1869 transformation de l'horizon d'attente

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Publication date
2002Author(s)
Pothier, Bianka
Abstract
Le mémoire propose une étude de l'accueil réservé aux oeuvres de Baudelaire et de Flaubert en 1857 et en 1869 ainsi qu'une analyse de la représentation du peuple et de la trivialité dans les textes examinés. Dans un premier temps, une analyse externe veut cerner certaines composantes socio-historiques de la seconde moitié du 19e siècle pouvant expliquer les réactions du public, de la critique et de la justice, lors de la parution d'oeuvres novatrices. La reconstitution de l'horizon d'attente bourgeois de l'époque permet d'illustrer les demandes de la critique. Une attention portée aux fondements des esthétiques réalistes permet ensuite de comprendre la nature de la transgression de l'horizon d'attente. Dans un second temps, une analyse interne relève les marques textuelles de la transgression de cet horizon d'attente, afin de saisir ce qui a mené les auteurs devant la cour en 1857, alors que leurs oeuvres ont été presque ignorées par les critiques en 1869. Deux chapitres portent sur le traitement de la réalité, des personnages et de la bourgeoisie en 1857 et en 1869. Une telle approche, qui s'inspire en grande partie de l'esthétique de la réception de Jauss, montre que la condamnation de Madame Bovary et des Fleurs du Mal en 1857, ainsi que le peu d'intérêt porté aux Petits Poèmes en prose et à L'Faculté d'éducation sentimentale en 1869, ne sont pas tant dus à la valeur intrinsèque des textes qu'à la réaction négative qu'inspirent la représentation du peuple et la trivialité dans la littérature.