La mesure de l'efficacité et de la productivité bancaire le cas des caisses populaires Desjardins

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Publication date
2001Author(s)
Ben Khadija, Yassine
Abstract
Notre étude a mesuré le degré d'efficacité technique, allocative et économique ainsi que la productivité de l'ensemble de 1111 caisses populaires pour la période entre 1995 et 1998. Nous avons utilisé l'approche non-paramétrique, la Data Envelopment Analysis (DEA ), ainsi que l'indice de Malmquist pour l'estimation des données comptables. Nous définissons sept produits, quatre produits d'intermédiation et trois produits transactionnels, trois facteurs de production et leurs prix respectifs. À notre connaissance, les bases de données permettent rarement de mesurer les produits transactionnels, l'activité bancaire étant alors mesurée seulement par l'activité d'intermédiation financière, soit le volume et le nombre de prêts et dépôts. Nos résultats montrent que si on ajoute les produits transactionnels, le nombre de caisses efficaces triple et l'efficacité moyenne augmente de façon substantielle, soit 76,6% pour l'année 1998, la plus faible, et 79,8% pour l'année 1997, la plus élevée. Ceci tend à confirmer que les études qui ont négligés les produits transactionnels attribuent à surestimer le degré d'inefficacité ainsi que la capacité des unités étudiées à augmenter leur performance ce qui, dans les faits, correspond à des différences de production. Finalement, nous concluons que la plupart des caisses populaires ont enregistré un faible gain de productivité pour toute la période allant de 1995 à 1998. Par ailleurs, ce gain est principalement attribuable au progrès technologique.