Les facteurs de sous-développement (ou de développement négatif) au Congo-Zaïre de 1960 à 1990

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Publication date
2001Author(s)
Kalaky, Setula Barthélemy
Abstract
Les trente premières années après l'indépendance du Congo (1960) marquent une détérioration profonde de toutes les institutions congolaises.Les nombreuses richesses que possède le pays, son capital humain et le volume des investissements étrangers n'ont pas permis un décollage économique à ce pays. Le développement d'un pays est fonction des facteurs externes et internes. Notre attention est centrée volontairement sur les facteurs endogènes d'ordre politique, économique et sociologique.Les secteurs de production les plus importants fonctionnent au ralenti ou pas pour la raison que gouvernants et populations ont créé des pratiques et des manières non conformes au changement, au progrès mais par contre ont marqué à chaque moment un arrêt de développement. Ces facteurs négatifs, la corruption, le vol, le détournement des biens publics, la mauvaise gestion, n'ont jusque là pas retenu l'attention des gouvernants.Les mesures économiques des années 1973-1975 décidées dans la précipitation, l'improvisation et l'incohérence ont, sans aucun doute, aggravé"les crises" au Congo. Il faut aussi reconnaître que l'existence du parti état, le Mouvement populaire de la révolution, le plus important organe du pays, a joué un rôle de grande importance dans la"destruction totale" du pays et de ses populations. Les"traits culturels" sont aussi responsables de la fragilité de structures qui restent impuissantes à repérer les potentiels de développement. Ce cas spécifique du Congo amène à comprendre l'incompatibilité entre les systèmes traditionnels congolais et le modèle d'état occidental.