La notion de totalité et les relations totalité/partie

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Publication date
1997Author(s)
Mikes, Ester
Abstract
La notion de totalité et les relations totalité/partie existent dans toutes les langues, mais elles ne sont pas exprimées de la même manière, car des concepts identiques peuvent être manifestés par des outils linguistiques différents. Nous comparons le hongrois et le français, langues structurellement éloignées, en utilisant une approche syntactico-sémantique, qui permet de trouver un tertium comparationis pour l'analyse contrastive. On prévoit au départ que certaines particularités viennent du fonctionnement différent de la morphologie nominale, de la prédétermination et des structures en X de (S)N. Mais il y existe aussi des différences sur le plan de la représentation sémantique à l'égard de paramètres comme l'unité et la multiplicité. Le hongrois, qui voit plus l'union que les parties, utilise plus souvent le singulier des noms que le français, qui tend à considérer les individus qui constituent l'ensemble. Sur le plan syntaxique, divers phénomènes d'accord distinguent le hongrois et le français. Ainsi, avec plusieurs types de prédéterminants au pluriel, le hongrois laisse le nom au singulier. Si le groupe nominal est sujet, le verbe apparaît lui aussi souvent au singulier, tout comme dans des cas de sujets coordonnés. Finalement, dans une perspective pédagogique, les résultats de cette analyse sont résumés dans des règles pourvues des prévisions de tranférences éventuelles.