Une prise de conscience de son degré de détachement psychologique : un premier pas pour les entrepreneurs québécois vers la réduction des conflits travail-famille et le maintien de leur bien-être psychologique au travail

Abstract

Le bien-être psychologique au travail est un construit en pleine émergence au sein de la communauté scientifique, si bien qu’il n’existe aucune étude, jusqu’à présent, qui ait été réalisée auprès d’entrepreneurs québécois. Pourtant, cette population serait davantage susceptible de vivre de la détresse psychologique en raison des défis qu’elle rencontre pour concilier leurs vies professionnelle et familiale (Chassin et Derraji, 2018). De cette réalité, il devient nécessaire de s’attarder aux mécanismes permettant de mieux comprendre le bien-être psychologique au travail de cette population. En raison de ses bienfaits sur le bien-être psychologique (Bennett, et al., 2018; Wendsche et Lohmann-Haislah, 2017; Sonnentag, 2012), l’étude du détachement psychologique semble être une avenue à considérer. De ce fait, cette étude tente de mieux comprendre le rôle du détachement psychologique et celui des conflits travail-famille sur le bien-être psychologique au travail, et ce, sous l’angle de la théorie de la conservation des ressources de Hobfoll (1989). Pour ce faire, une étude a été réalisée auprès de 132 entrepreneurs québécois, provenant de secteurs variés, ayant rempli des questionnaires en ligne. Des analyses de régression multiple ont été effectuées dans le but de vérifier l’effet direct du détachement psychologique sur le bien-être psychologique au travail, de même que son effet indirect à travers les conflits travail-famille. Les résultats appuient la médiation complète du modèle proposé. Cette étude permet de fournir des connaissances scientifiques aux futurs chercheurs en ce qui a trait aux mécanismes pouvant expliquer le bien-être psychologique au travail, ainsi que de proposer des options aux entrepreneurs québécois qui souhaitent maintenir leur bien-être psychologique au travail.