Étude de faisabilité pour le réemploi des fluides de coupe pour l'usinage de pièces chez Verbom Inc. à Valcourt

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Publication date
2022Author(s)
N'Guessan, N'Goran Sylvestre
Subject
Verbom Inc.Abstract
La gestion des matières dangereuses résiduelles au Canada est régie par un cadre légal à trois niveaux d’intervenants : les municipalités, les provinces et le fédéral. Verbom Inc. emploie un mélange aqueux à base d’huile CIMPULSE 45 MP comme fluide de refroidissement des machines à commande numérique. L’utilisation de ces produits et la production de déchets liquides qui en découle soulèvent des défis sociaux, économiques et environnementaux importants. Elle produit ainsi annuellement près de 12 000 litres de déchets liquides.
L’objectif ultime de cette étude est d’évaluer la faisabilité du réemploi des fluides de coupe des machines à commande numérique de l’usine U1 de Verbom Inc. à Valcourt. Pour ce faire, le cadre général québécois est déterminé avant d’analyser les options de traitement existant pour le réemploi des fluides de coupe puis de spécifier le scénario qui sied au contexte spécifique de l’entreprise. Neuf procédés de traitement sont comparés à travers une analyse multicritère en lien avec les objectifs de ce travail; c’est-à-dire, qui préserve les caractéristiques de la solution traitée en respectant les exigences environnementales, économiques et sociales. Il s’agit des traitements physicochimique, biologique aérobie et anaérobie, thermique, membranaire, par coalescence et écrémage, magnétique et par centrifugation. Ainsi, quatre critères comportant 11 sous-critères sont identifiés à cette fin. Il s’agit de l’efficacité technique de la méthode de traitement, du volet social, de l’aspect économique et de l’environnement.
Les résultats de l’analyse montrent que le procédé membranaire par microfiltration ou ultrafiltration est le mieux adapté pour le traitement et le réemploi des fluides de coupes aqueux de type solution vraie ou fluide synthétique. Cette option répond en grande partie aux objectifs de cette étude, car sur le plan de l’efficacité technique, elle préserve les propriétés refroidissantes et lubrifiantes de la solution traitée puis assure une simplicité de manœuvre. Au niveau du respect des exigences de développement durable, elle émet peu de contaminants et de nuisances dans l’environnement, consomme moins d’énergie, assure une utilisation en toute sécurité et les couts d’investissements et d’exploitation sont modérés. Néanmoins, il est recommandé de procéder à quelques ajustements notamment par l’ajout d’additifs anticorrosifs, antibactériens et antimousses. Une étude plus poussée pourrait contribuer à mieux caractériser le perméat de microfiltration et ultrafiltration et déterminer avec exactitude la nature et les proportions des ajustements pour parfaire la réemployabilité de la solution traitée.
Collection
- CUFE – Essais [1345]