Pour une opérationnalisation facilitée des cafés de réparation au Québec comme levier favorisant une économie circulaire
Publication date
2022Author(s)
Coderre Porras, Catherine
Subject
Café de réparationAbstract
À travers l’évolution de la consommation ces dernières années, les impacts engendrés par le recours à l’économie linéaire traditionnelle se sont fait sentir. La tendance à remplacer les objets désuets ou brisés, plutôt qu’à les réparer, a aussi contribué à la surexploitation des ressources et à l’enfouissement de matières ayant pu être récupérées. Pour contrer cette problématique, les cafés de réparation semblent être une solution adéquate.
Dans cette optique, l’objectif principal de cet essai est de recommander des pistes d’action concrètes pour faciliter l’opérationnalisation des cafés de réparation au Québec, tout en favorisant le recours à la réparation. Pour ce faire, une collecte de données a été effectuée, à la fois pour des données secondaires et primaires (entrevues, observations, questionnaire). À partir des informations obtenues, une analyse PESTEL a été réalisée pour les secteurs politique, économique, socioculturel, technique et technologique, environnemental et légal, où 90 enjeux ont été identifiés. De ces enjeux ont découlé 16 recommandations destinées aux parties prenantes concernées par cet essai, soit les ministères et organismes de l’État ainsi que les membres des conseils municipaux et la députation, les promoteurs des cafés de réparation, les fabricants, importateurs et distributeurs, ainsi que les consommateurs et la clientèle. Ces recommandations ont comme visée d’orienter les parties prenantes dans leurs décisions et actions à l’égard de la réparation.
Plusieurs constats ont pu être tirés à travers cet essai. Tout d’abord, il a été noté qu’aucune instance de gestion n’existe pour chapeauter les cafés de réparation au Québec. Il est ainsi recommandé de mettre sur pied une fédération des cafés de réparation au Québec qui permettrait de faciliter l’opérationnalisation de ces instances en offrant notamment aux promoteurs l’appui et les ressources nécessaires. Il serait d’ailleurs idéal pour les ministères et organismes de l’État – comme RECYC-QUÉBEC – d’appuyer cette implantation. Puis, un autre constat primordial est que les contextes réglementaire et législatif actuels au Québec concernant la réparation sont trop peu développés et tardent à être consolidés. Il est ainsi recommandé d’instaurer le droit à la réparation et d’accélérer l’adoption du projet de loi 197 afin que les sanctions proposées par ce dernier puissent être mises en œuvre pour baliser le recours à l’obsolescence programmée.
Collection
- CUFE – Essais [1294]
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