Sur le dos de nos faims aveugles : la régulation agroenvironnementale au Québec

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Publication date
2022Author(s)
Bush, Laurie
Subject
EnvironnementAbstract
Les activités agricoles ont des impacts sur l’environnement. Elles affectent l’intégrité des sols, de l’air et de l’eau, participent à la production de gaz à effets de serre ainsi qu’à la diminution et à la dégradation de la biodiversité. L’objectif de cet essai est d’analyser la manière dont les impacts environnementaux issus du milieu agricole sont pris en charge par les instances étatiques et les acteurs du milieu au Québec.
L’analyse est effectuée à travers l’évaluation des quatre composantes environnementales mentionnées précédemment : le sol, l’eau, l’air et la biodiversité. Des acteurs étatiques et non étatiques assurent la régulation agroenvironnementale au Québec. Par exemple, le palier municipal est responsable de l’émission de permis pour l’aménagement de tout ouvrage de captage d’eau souterraine et du contrôle ou de la prohibition des usages, constructions ou ouvrages sur son territoire. Il détermine également des distances séparatrices à des fins de protection d’une source d’approvisionnement en eau ou d’atténuation des inconvénients reliés aux odeurs inhérentes aux activités agricoles. Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques est responsable de la protection générale de l’environnement alors que le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation est responsable de l’encadrement des activités aquacoles et des programmes de subventions agricoles. Des organismes publics, parapublics ou privés orientent leurs activités vers la gouvernance de l’agriculture en établissant des directives, des codes de pratiques ou des certifications. Les instruments de régulation mis en place visent particulièrement la protection de l’eau alors qu’une approche écosystémique ciblerait l’ensemble des composantes environnementales ainsi que les interactions entre les êtres vivants. Les effets des changements climatiques sont considérés depuis quelques années par le milieu de la recherche, par les programmes de subvention et les processus d’autorisation étatiques. Toutefois, les programmes agroenvironnementaux devraient privilégier les pratiques qui sont réellement bénéfiques ou neutres pour l’environnement. L’analyse du cycle de vie des produits ou outils utilisés comme alternatives par les productrices et producteurs agricoles permettrait de faire des choix plus éclairés. Finalement, alors que la gestion en silo subsiste, le gouvernement du Québec aurait intérêt à travailler conjointement à la protection de l’environnement afin d’arrimer les objectifs de l’ensemble des ministères.
Collection
- CUFE – Essais [1294]
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