Analyse de la migration numérique de la participation publique en temps de pandémie

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Publication date
2022Author(s)
Cloutier, Nicolas
Subject
Participation publiqueAbstract
La participation publique est un concept qui a largement évolué depuis son insertion dans la société québécoise. D’abord très centralisée, elle s’est ensuite fragmentée et autonomisée au sein d’initiatives découlant directement des promoteurs. Avec l’arrivée de la pandémie de 2020 et des mesures sociosanitaires, son plus récent développement a été sa brusque migration vers le numérique. En effet, au cours des dernières années, les décideurs politiques, les promoteurs de projet et les professionnels de la participation publique ont dû choisir entre la transformation de leurs démarches en mode numérique, ou l’absence de ces dernières. Désormais, l’utilisation des outils numériques et des médias sociaux en participation publique ne peut plus être marginalisée.
Cet essai a pour principal objectif d’analyser l’utilisation actuelle des outils numériques et des médias sociaux dans les démarches de participation publique de projets liés à l’environnement afin d’en arriver à tirer des constats et formuler des recommandations sur leur utilisation future dans la société québécoise. Pour atteindre cet objectif, une revue de littérature aborde les thèmes de la croissance des médias socionumériques, de la notion de participation publique ainsi que du concept d’acceptabilité sociale. Comme les médias sociaux et les outils numériques sont très nombreux, cet essai prétend vouloir faire un portrait global de leur utilisation.
Il en ressort que les médias sociaux et les outils numériques présentent à la fois des défis propres à leur utilisation, mais aussi des avantages comparatifs uniques. En effet, là où la participation publique traditionnelle échoue, le numérique est capable de réussir avec brio. D’autant plus, alors que le média social est un puissant outil de communication, l’outil numérique excelle davantage dans la profondeur de l’engagement avec les parties prenantes.
Cette recherche conclut donc qu’il n’est plus possible d’ignorer le numérique en participation publique, mais que ce dernier suit les mêmes principes que la participation hors ligne. À la lumière des récents développements, il est préférable d’engager une communauté en ligne plutôt que de ne pas l’engager du tout. Toutefois, la participation en mode hybride est à privilégier, les enjeux d’accessibilité au monde numérique étant encore trop présents au Québec et le danger de saturation numérique du public étant réel. De plus, cet essai arrive à la conclusion que les médias sociaux et les outils numériques ne remplissent pas les mêmes fonctions par rapport à l’engagement et la participation publique. Finalement, malgré les récents développements de la participation numérique, le champ d’études reste peu développé et la littérature gagnerait à ce que davantage de recherches soient conduites par rapport à la relation entre l’acceptabilité sociale et le numérique.
Collection
- CUFE – Essais [1301]
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