L’utilisation de techniques de régénération de la fertilité des sols dans le miombo africain

Abstract

L’agriculture intensive moderne cause plusieurs problèmes environnementaux à l’échelle mondiale. L’Afrique subsaharienne est particulièrement affectée par une perte de fertilité des sols agricoles due principalement au remplacement des méthodes agricoles traditionnelles par la culture du maïs en monoculture. Dans le miombo africain, cette perte de fertilité ainsi que le manque d’accès aux engrais inorganiques affecte grandement la sécurité alimentaire des habitants. Depuis quelques décennies, des techniques de régénération de la fertilité des sols sont proposées dans la région. L’objectif de cet essai est de déterminer les effets de ces techniques sur la productivité agricole, la situation économique et la sécurité alimentaire ainsi que de fournir des recommandations pour leur adoption par les communautés locales.

Cet essai illustre, grâce à une revue de littérature, les nombreux bénéfices environnementaux et sur les récoltes de l’utilisation des techniques de régénération de la fertilité des sols proposées dans la région à l’étude. Parmi ces techniques, l’utilisation de légumineuses dans les terres agricoles peut également permettre d’améliorer la sécurité alimentaire des agriculteurs et de leur famille lorsque celles-ci sont consommées. Cependant, l’adoption de ces techniques dans la région est ralentie par plusieurs facteurs de nature socioéconomique, politique et environnementale. Les recommandations proposées pour augmenter l’adoption de ces techniques visent majoritairement la plus grande implication des gouvernements des pays de la région et la reconnaissance de l’importance de la consultation et de l’éducation des communautés locales. Il est également recommandé de combiner l’utilisation de légumineuses et d’engrais organiques ou inorganiques lorsque nécessaire et lorsque la situation le permet.

Les techniques de régénération de la fertilité des sols de la région du miombo sont un exemple parmi plusieurs autres d’une application des principes de l’agriculture de conservation et de l’agroforesterie contribuant à l’augmentation des rendements agricoles dans une région où la population dépend grandement de l’agriculture pour sa subsistance, tout en contribuant à la protection de l’environnement. Ces techniques devraient donc être promues davantage par les gouvernements des pays à l’étude et être inclues dans les programmes de promotion et de subventions agricoles de la région.