Couts et bénéfices de l'utilisation de pratiques agroenvironnementales : cas de la MRC de Rouville en Montérégie
Publication date
2021Author(s)
Hudon-Voyer, Rosalie
Subject
MontérégieAbstract
Les limites des pratiques agricoles intensives issues de l’agriculture conventionnelle ont été démontrées déjà maintes fois : risques pour la santé des sols et des cours d’eau, émissions de gaz à effet de serre élevée et dégradation de la biodiversité. En Montérégie, et plus précisément dans la municipalité régionale de comté de Rouville, ces problèmes environnementaux liés aux activités agricoles sont présents et nuisent grandement aux écosystèmes. Le déploiement de pratiques agroenvironnementales semble une solution qui pourrait aider à réduire ces dégâts agricoles, mais à quel prix pour les agriculteurs?
Afin d’acquérir de plus amples connaissances économiques sur l’utilisation des pratiques agroenvironnementales, l’objectif de cet essai est de quantifier les couts et les bénéfices reliés à la transition des pratiques agricoles des grandes cultures et des productions maraichères intensives vers une agriculture soutenable dans la MRC de Rouville en Montérégie. Pour y arriver, ce travail dresse un portrait exhaustif des caractéristiques géographiques, agricoles et économiques de la Montérégie et de la MRC de Rouville. S’ajoute à ceci une description spécifique des enjeux environnementaux liés à ces deux territoires. Ce portrait met la table pour l’identification des pratiques agroenvironnementales qui peuvent répondre aux enjeux rencontrés par la MRC. Une analyse multicritère est utilisée afin de connaitre les techniques les plus adaptées au contexte de la MRC, et ce, sur le plan environnemental et de l’applicabilité. À ce titre, le semis direct, la rotation des cultures, les engrais verts et les haies brise-vent sont des choix favorables. S’ensuit la quantification des couts et des bénéfices des différentes techniques sélectionnées. Plusieurs résultats indiquant une augmentation de revenus et de rentabilité ont été obtenus. C’est le cas du semis direct, de la rotation des cultures, des cultures intercalaires et des engrais verts. D’autres pratiques sont moins rentables, telles les bandes riveraines et les haies brise-vent. Celles-ci, qui semblent couteuses pour les agriculteurs, sont cependant payantes pour la collectivité en termes de biens et services écologiques. Une courte revue de littérature expose d’ailleurs leurs retombées économiques collectives. Finalement, des recommandations concernant l’importance du rôle des services-conseils auprès des agriculteurs ainsi que l’existence de la responsabilité financière publique sont formulées.
Collection
- CUFE – Essais [1307]
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