Recherche de la source de contamination de la pisciculture de Tadoussac par Aeromonas salmonicida

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Publication date
1970Author(s)
Péloquin, Robert
Subject
SaumonsAbstract
La pisciculture de Tadoussac, en opération depuis de nombreuses années, subit en 1957 sa première épizootie de furonculose. Par la suite, la maladie s'est manifestée presque à chaque année. Une étude a donc été entreprise dans le but de déterminer si les saumons en migration, de la mer vers leur frayère en eau douce, étaient porteurs d'Aeromonas salmonicida et pouvaient ainsi déclencher une épizootie durant leur captivité, c'est-à-dire de juin à novembre, la fraie artificielle se pratiquant dans la première semaine du mois de novembre. Des échantillons des reins de cent vingt-quatre saumons de l'Atlantique Salmo salar, Linnaeus 1758) furent prélevés et ensemencés sur gélose nutritive. Aucun isolement de l'agent causal de la furonculose ne fut obtenu. Aussi pour compléter ce travail, d'autres espèces de poissons, susceptibles d'être porteurs et de venir en contact avec les saumons, furent examinés bactériolog iquement. Ainsi les reins d'ombles de fontaine et d'ombles de mer Salvelinus fontinalis, Mitchill 1815), de truites brunes (Salmo trutta, Linnaeus 1758) de poules de mer (Cyclopterus lumpus, Linnaeus 1758) d'éperlans d'Amérique (Osmerus mordax, Mitchill 1815) et de chaboisseaux à épines courtes ( Myoxocephalus scorpius, Linnaeus 1758) furent aussi étudiés. Aucun de ces poissons ne s'est avéré porteur d'Aeromonas salmonicida. De plus, comme la maladie s'est manifestée durant presque dix années consécutives, une analyse des conditions du milieu de l'étang à saumons fut effectuée durant l'été de 1969. Premièrement, les résultats des différents prélèvements appuient l'hypothèse que les saumons arrivent de la mer sans l'agent de la furonculose et contractent la maladie dans les rivières ou en captivité au contact d'autres poissons porteurs comme la truite. Ainsi, à la pisciculture de Tadoussac, l'apparition de la maladie semble coincider avec une importation au Québec de truites mouchetées venant des Etats-Unis où la maladie est présente depuis bon nombre d'années. Deuxièmement, l'analyse des conditions du milieu a montré que l'étang à saumons pouvait facilement être contaminé par la pisciculture elle-même et on remarque de plus une relation entre la température de l'eau de l'étang à saumons et l'évolution de la maladie. Enfin les variations de salinité de l'eau de l'étang pourraient jouer. un certain rôle dans l'évolution de la maladie en affectant la résistance des poissons.
Collection
- Sciences – Mémoires [1780]