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Compromis d'histoire de vie impliquant la reproduction chez les femelles d'une espèce de mammifère marsupial

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Toni_Pauline_PhD_2021.pdf (5.193Mb)
Publication date
2021
Author(s)
Toni, Pauline
Subject
Caractéristiques paternelles
 
Comportement alimentaire
 
Compromis d’histoire de vie
 
Conditions environnementales
 
Marsupial
 
Sexe du jeune
 
Variabilité individuelle
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Abstract
D’après la théorie des traits d’histoire de vie, les individus disposent d’une quantité d’énergie limitée, qu’ils doivent allouer entre différentes fonctions ou traits. Ces compromis d’allocation peuvent être interprétés en termes de coûts d’une fonction sur une autre. La compréhension de ces compromis est fondamentale puisqu’ils régissent non seulement les taux vitaux des individus, mais ils ont également un impact sur la dynamique des populations. La reproduction peut imposer des coûts importants sur le maintien ou la reproduction future. Ces coûts sont variables, en fonction de nombreux facteurs inhérents à l’individu comme ses caractéristiques morphologiques, ou indépendants tels que le sexe du jeune ou les conditions environnementales. L’objectif de ma thèse était de mieux comprendre comment et selon quels facteurs les compromis d’histoire de vie varient chez les femelles kangourou gris de l’est (Macropus giganteus). Pour répondre à cet objectif, j’ai utilisé les données d’un suivi à long terme d’individus marqués, disposant de mesures répétées sur plus de 300 femelles, sur 12 ans, dans des contextes environnementaux variés. Chez les espèces longévives, l’allocation à la reproduction implique souvent un coût pour la croissance, le maintien et la reproduction future, mais rarement sur la survie. De plus, les coûts de la reproduction sont souvent plus importants lorsque les conditions environnementales sont défavorables ou chez les individus disposant de moins de ressources. Dans le chapitre 2, j’ai montré que la reproduction avait effectivement un coût sur le gain en masse, la croissance squelettique, et la reproduction future, mais pas sur la survie. Mes résultats suggèrent également que ces coûts peuvent n’être détectables que dans un environnement à faible disponibilité alimentaire, et qu’ils sont plus importants chez les femelles qui n’ont pas gagné de masse au cours des 12 mois précédents. De nombreuses études ont trouvé une relation positive entre différents traits d’histoire de vie. Cette relation contre-intuitive pourrait être due à une hétérogénéité en potentiel de reproduction des individus : au niveau intra-individuel, les femelles pourraient faire l’expérience d’un compromis, reflété par une relation négative entre deux traits, mais si les différences en disponibilité de ressources entre les femelles sont importantes, la relation observée au niveau de la population pourrait être positive. Grâce à des mesures répétées sur plusieurs évènements de reproduction, j’ai pu montrer une certaine hétérogénéité entre les femelles, et que ces coûts pourraient être encore plus importants, bien que j’aie observé des coûts de la reproduction au niveau de la population. Bien que le sex ratio des jeunes à la naissance soit généralement fixé à 50/50, si élever un fils ou fille engendre des coûts ou des bénéfices différents pour les parents, ils pourraient avoir un avantage à faire varier le sex ratio de leur progéniture. Plusieurs hypothèses tentent d’expliquer comment la variation du sex ratio des jeunes pourrait influencer la valeur adaptative des parents. Dans le chapitre 3, j’ai testé quatre de ces hypothèses : les hypothèses de modification extrinsèque (EMH), de capacité de soutien (CCH), de Trivers-Willard (TWH) et enfin des coûts de la reproduction (CRH). L’EMH prédit un biais du sex ratio lorsque les conditions environnementales sont défavorables, alors que la CCH propose une corrélation entre sex ratio et condition corporelle des mères lorsque les conditions environnementales sont en-dessous du seuil de capacité de soutien. Je n’ai pas trouvé de support pour ces deux hypothèses. Les TWH et CRH prédisent une corrélation entre condition corporelle de la mère et sex ratio, soit car un sexe est plus coûteux à élever (CRH), soit car un sexe apporte un bénéfice plus important (TWH). Mes résultats suggèrent que les femelles plus lourdes ont une plus forte probabilité de produire des fils mais ne permettent pas de lier clairement cette relation à une tactique maternelle selon la TWH ou la CRH. Les théories de manipulation du sex ratio et d’allocation maternelle différentielle négligent souvent les effets paternels. Chez les mammifères, le mâle est le sexe hétérogamétique, et pourrait donc avoir un impact sur le sex ratio des jeunes. De plus, si un mâle dispose de caractéristiques avantageuses transmissibles à sa progéniture, les caractéristiques paternelles pourraient aussi influencer les tactiques maternelles d’allocation. Dans le chapitre 4, nous avons montré qu’en effet, la corrélation positive entre masse maternelle et probabilité de produire un fils était modulée par les caractéristiques du père, puisque, alors que la probabilité de produire un fils pour les femelles lourdes est indépendante de la masse paternelle, celle des femelles légères augmente avec la masse paternelle. Nous n’avons cependant pas trouvé d’effet de la masse paternelle sur l’allocation maternelle en fonction du sexe du jeune. Dans le chapitre 5, je me suis intéressée à la relation entre reproduction et alimentation. Puisque les compromis d’allocation dépendent de l’énergie disponible, les femelles pourraient tenter de limiter les coûts de la reproduction en augmentant leur acquisition énergétique, via une modification de leur comportement alimentaire. Le comportement alimentaire, tout comme les compromis d’histoire de vie, dépend des conditions environnementales et des caractéristiques maternelles. Par conséquent, la relation entre reproduction et alimentation pourrait varier en fonction de ces mêmes facteurs. Mes résultats suggèrent qu’un effort reproducteur important est associé à une prise alimentaire plus grande. La prise alimentaire augmente sur les zones où la végétation comestible est plus abondante, mais semble indépendante de la masse de la femelle. Les coûts de la reproduction, cependant, ne semblent pas liés au comportement alimentaire. En effet, un plus fort taux de bouchées, passer plus de temps à se nourrir, se nourrir davantage en milieu de journée ou sur des zones à forte densité fécale n’est associé ni au changement en masse, à la croissance squelettique ou à la fécondité l’année suivante. Modifier son comportement alimentaire s’accompagne d’autres coûts, qui pourraient limiter la possibilité des femelles à compenser les coûts de la reproduction. Cette thèse contribue à une meilleure compréhension des compromis d’histoire de vie. Mes travaux montrent l’importance de considérer de multiples facteurs, intrinsèques et extrinsèques, ainsi que l’hétérogénéité individuelle en potentiel de reproduction, pour estimer les coûts de la reproduction. Ils suggèrent aussi que les facteurs environnementaux jouent un rôle important dans les tactiques d’allocation, mais également d’acquisition, des femelles. Dans le contexte actuel, de tels travaux pourraient avoir une portée plus large et permettre de mieux comprendre comment les individus et populations peuvent s’ajuster aux changements environnementaux de plus en plus intenses, question d’importance chez une espèce longévive à histoire de vie lente.
URI
http://hdl.handle.net/11143/17885
Collection
  • Moissonnage BAC [3168]
  • Sciences – Thèses [691]

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