Sur les traces de la bactérie Escherichia coli dans le fleuve Saint-Laurent : pister la bactérie à l’aide de paramètres géographiques et temporels

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Publication date
2020Author(s)
Bourget-Boulanger, Marie-Ève
Subject
Escherishia coliAbstract
Cet essai a pour objectif principal de brosser un portrait intégré de la distribution de la bactérie Escherichia coli dans le fleuve Saint-Laurent et ses sources afin de diriger les futurs efforts de mitigation. La bactérie Escherichia coli est un pathogène présent dans les milieux hydriques provenant des excréments humains et animaux. Cet organisme sert également d’indicateur de la qualité bactériologique marquant la présence de plusieurs autres bactéries ayant des risques sanitaires. La distribution de la bactérie Escherichia coli dans le fleuve Saint-Laurent est peu connue malgré les recherches effectuées par la ville de Montréal et le ministère de l’Environnement et Lutte contre les changements climatiques. Ce fleuve est un cours d’eau traversant le sud de la province du Québec, ses rives abritent la majorité de la population québécoise. La zone d’étude de cet essai est le tronçon fluvial, soit du lac Saint-François à la ville de Portneuf.
Les analyses effectuées dans le cadre de cet essai démontrent que la masse d’eau centrale abrite les zones où la concentration en Escherichia coli est la plus importante. Cette dernière est contaminée par l’usine d’épuration de la ville de Montréal. Le second secteur à surveiller est à l’embouchure de plusieurs rivières où l’agriculture près des rives est dominante. En plus des zones à surveiller, plusieurs zones possèdent un pouvoir de rétention d’Escherichia coli, c’est le cas de l’archipel des iles de Sorel et du lac Saint-Pierre. En plus de l’hydrologie du fleuve Saint-Laurent, la quantité de précipitation obtenue et la température ambiante lors de la journée d’échantillonnage sont directement corrélées avec la concentration en Escherichia coli. Lorsque les données sont rassemblées par saisons, la concentration bactérienne hivernale est corrélée avec la température de l’eau. En été, la concentration en Escherichia coli est liée à l’occupation agricole présente sur le bassin versant des tributaires se jetant dans le fleuve Saint-Laurent. Puis les effets saisonniers démontrent que l’été et l’automne sont les deux saisons où la concentration en Escherichia coli est la plus élevée.
Bref, ces analyses ont permis de cibler plusieurs problématiques reliées à la concentration de la bactérie Escherichia coli. Plusieurs recommandations sont donc listées dans le but d’améliorer la qualité bactériologique de l’eau du fleuve Saint-Laurent. Parmi ces recommandations, il est conseillé de procéder le plus rapidement possible à la modernisation des usines d’épuration des eaux usées en s’assurant qu’elle soit capable de supporter la densification de la population. De plus, il est proposé de réduire les superficies de sol à nu dans les secteurs agricoles en pratiquant des cultures de couvertures ou toutes autres solutions efficaces. D’autres recherches concernant l’impact de la bactérie Escherichia coli sont requises pour l’acquisition de connaissances sur la distribution de cette bactérie pathogène et ses conséquences sur l’environnement.
Collection
- CUFE – Essais [1344]
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