Coefficient de dilatation thermique du béton : influence de la nature des granulats

Abstract

Une variation de température au sein d'un matériau de construction peut entrainer un dépassement des contraintes admissibles. Ainsi, mésestimer l'importance du coefficient de dilatation thermique du béton et ignorer le danger crée par l'incompatibilité des coefficients de dilatation thermique du granulat et de la pâte de ciment, peut avoir des conséquences très graves sur la durabilité des ouvrages en béton. Dans cette contribution à l'étude de la dilatation thermique des bétons, on a réalisé un dispositif expérimental simple et peu coûteux qui permet de mesurer simultanément le coefficient de dilatation thermique de quatre éprouvettes de béton. Notre appareil, nous a permis non seulementdle retrouver la plupart des résultats déjà publiés dans la littérature mais également de mesurer le coefficient de dilatation thermique de deux bétons à haute performance (BHP) ainsi que celui de deux roches à partir des quelles les gros granulats avaient été concassés à savoir un granite et un calcaire dolomitique très utilisés au Québec pour fabriquer des B.H.P. On a pu ainsi mettre en évidence deux points saillants: - Le coefficient de dilatation thermique des B.H.P étudié était assez peu influencé par la nature du granulat. - Le coefficient de dilatation thermique de la pâte de ciment croît fortement quand son rapport E/C décroît de 0,50 à 0,30.