dc.description.abstract | Les travaux effectués depuis près de cinquante ans ont démontré, hors de tout doute, que l'hormone de croissance (GH) possède une activité galactopoïétique très importante. La découverte relativement récente de facteurs hypothalamiques contrôlant le relâchement de la GH endogène a ouvert la porte à de nouvelles approches permettant d'augmenter les niveaux sanguins de GH sans administrer de dose massive de celle-ci. Ces facteurs sont la somatocrinine (GRF), qui induit un relâchement spécifique de la GH; la thyréolibérine (TRF) qui induit un relâchement plus limité de GH accompagné de prolactine (Prl) et de thyréotropine (TSH); et la somatostatine, qui a un effet inhibiteur sur la sécrétion de GH. Dans des travaux à court terme, l'administration de GRF et de TRF a eu un effet synergétique sur la sécrétion de GH. Plusieurs travaux ont permis d'observer un effet galactopoïétique important du GRF et, dans une étude, on a observé un effet supérieur avec l'administration combinée de GRF et de TRF. Ce projet de recherche avait donc pour objectif de vérifier si les effets observés avec l'administration de GRF et(ou) de TRF sur une courte période de temps, se maintiennent à plus long terme. Afin d'effectuer cette étude, 47 vaches (51 ± 7 jours en lactation; 607 ± 78 kg PV) ont été regroupées sur la base de leur production laitière, selon un modèle expérimental de type factoriel 2 x 2. Les performances zootechniques ont été mesurées pendant 33 semaines (4 semaines de préinjection, 26 semaines d'injection et 3 semaines de postinjection). Pendant la période d'injection (182 jours), les vaches ont reçu des injections sc quotidiennes (1000h) de saline (témoins), de GRF(l-29)NH2 (GRF, 10 µg/kg PV), de TRF (1 µg/kg PV) ou GRF(l-29)NH2 plus TRF (GTRF, mêmes doses). Aux jours 1, 37, 88 et 179 de la période d'injection, ainsi que les jours 1 à 5 suivant l'arrêt des traitements, des prélèvements sanguins ont été effectués afin d'évaluer la réponse hormonale. Le GRF a toujours timulé la sécrétion de GH (600 vs 7925 ng.ml⁻1 .min⁻1 ). Le TRF n'a induit la sécrétion de GH que le premier jour d'injection. Il n'y a pas eu d'interaction significative entre les deux facteurs hypothalamiques sur le relâchement de GH. Néanmoins, celui-ci fut numériquement plus grand chez les vaches du groupe GTRF que chez celles des groupes GRF et TRF, aux jours 1, 31 et 179 d'injection. Le TRF a stimulé la sécrétion de Prl pendant toute la période d'injection (23 769 vs 42 175 ng.ml-1 .min-1 ). La sécrétion de TSH n'a été augmentée que le premier jour d'injection. Les sécrétions de triiodothyronine et de thyroxine (sécrété par la glande thyroide en réponse à la TSH) ont été augmentées pour toute la période d'injection et, de plus, les niveaux de ces dernières hormones ont été réduits par l'arrêt des traitements au TRF. Ces derniers résultats laissent supposer qu'il pourrait y avoir une action directe du TRF sur la glande thyroïde. Le GRF a augmenté la production de lait (22.0 vs 24.2 kg lait 4%/jour), la consommation alimentaire (19.0 vs 19.8 kg MS/jour), l'efficacité alimentaire (1.14 vs 1.21 kg lait 4%/kg MS) et la concentration de somatomédine-C (IGF-I). Le GRF n'a pas affecté la composition du lait ni le gain moyen quotidien de poids (GMQ). Le TRF n'a pas agi ni interagi avec le GRF, sur aucune de ces variables à l'exception du GMQ, qui fut réduit pendant la période d'injection. La production laitière des vaches traitées au GRF est retournée au niveau des témoins trois semaines après l'arrêt des traitements. | |