"Plus haut que les flammes" et "La main hantée" de Louise Dupré : la douleur, la honte et la lumière

View/ Open
Publication date
2019Author(s)
Dolce, Nicoletta
Subject
Louise DupréAbstract
Le fait de prendre conscience que chaque individu, dans son intimité, ressent l’appel
de l’Autre traverse la pensée poétique de Louise Dupré, et ce depuis son premier recueil, "La
peau familière" (1983). Les œuvres "Bonheur" (1988), "Noir déjà" (1993) et "Tous près" (1998) se démarquent
par un approfondissement de la thématique du sujet porteur de la souffrance et de la
mort de ses semblables. En fait, dans les recueils "Plus haut que les flammes" (2010) et "La main
hantée" (2016) le je féminin assume la responsabilité d’être né "au sein d’une espèce/prête
à tuer" (69). Cependant, il ne s’approprie pas nécessairement la cruauté du monde; bien au
contraire, sa posture vacille entre la honte d’appartenir à une race de tueurs et le lien qui se tisse
avec les victimes. Comment accepter cette dyade bourreau/victime qui loge dans les tréfonds du même sujet? Et
comment ne pas succomber à la tentation de concevoir la poésie comme un sombre accompagnement
mortuaire? Si le noir est déjà là, de quelle façon le je féminin peut-il entrevoir une
lumière qui malgré tout existe encore? C’est à ces questions que répondra mon article.
Collection
The following license files are associated with this document: