Effet de la direction de la perte d'équilibre sur le seuil de perturbation chez les jeunes adultes

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Publication date
2019Author(s)
Chebbi, Aida
Subject
ChutesAbstract
Introduction : La limite du rétablissement de l’équilibre est la plus grande perturbation posturale que peut subir un participant sans tomber. Malheureusement, parce que l’amplitude de chaque perturbation posturale est différente (ex : l’angle d’inclinaison initial pour le relâchement d’une inclinaison, la force de tirage à la taille pour le tirage à la taille, la vitesse de translation de surface pour la translation de surface, etc…), leur comparaison est difficile. Afin de faciliter la comparaison des résultats de différentes perturbations posturales, notre groupe de recherche a donc développé la méthode du seuil de perturbation. Nous avons en effet démontré que cette régression linéaire entre les positions angulaires et les vitesses angulaires des participants à la fin du temps de réaction, pour les essais réussis à la limite du rétablissement de l’équilibre, sépare les chutes des rétablissements pour le relâchement d’une inclinaison, le tirage à la taille, la translation de surface et leurs combinaisons vers l’avant. Cependant, malgré l’importance clinique de l’effet de l’endroit de l’impact (sur l’abdomen, la hanche ou les fesses) et de la direction de la chute (vers l’avant, le côté, l’arrière ou tout droit) sur le risque de fracture de la hanche, peu d’études à la limite du rétablissement de l’équilibre ont étudié l’effet de la direction de la perte d’équilibre. En particulier, aucune étude n’a étudié l’effet de la direction de la perte d’équilibre sur plus d’une perturbation posturale en même temps. Objectif : L’objectif principal de ce projet de maîtrise était de déterminer expérimentalement l’effet de la direction de la perte d’équilibre, vers l’avant, le côté et l’arrière, sur le seuil de perturbation. Méthodologie : La limite du rétablissement de l’équilibre de dix JEUNES adultes (18 à 44 ans) sains a été déterminée pour trois types de perturbations posturales et trois directions de perte d’équilibre. Pour ce faire, nous avons déterminé les angles d’inclinaison initiaux maximaux pour des relâchements d’une inclinaison avec et sans translations de surface et les vitesses de translation de surface maximales pour des translations de surface, desquels les participants peuvent être soudainement relâchés et/ou tirés et tout de même rétablir leur équilibre en un seul pas, pour des pertes d’équilibre vers l’AVANT, le CÔTÉ et l’ARRIÈRE. Résultats : Les résultats ont montré que l'angle d'inclinaison maximal pour des relâchements d’inclinaisons (avec ou sans translation de surface) était plus petit pour des pertes d’équilibre vers le côté et l’arrière par rapport à l'avant, tandis que la vitesse de translation maximale pour des translations de surface diminuait pour des pertes d’équilibre vers l'avant par rapport au côté par rapport à l’arrière. Les angles d'inclinaison maximaux pour des relâchements d’inclinaisons étaient aussi plus grands que ceux pour des relâchements d’inclinaisons avec translation de surface. Néanmoins, les seuils de perturbation formés par les trois perturbations posturales se déplaçaient vers l'origine si la perte d'équilibre passait de l'avant vers le côté ou de l'avant vers l'arrière, et séparaient efficacement les chutes (65-72%) des rétablissements (69-81%), quelle que soit la perturbation posturale. Conclusion : La méthode du seuil de perturbation a maintenant été établie expérimentalement, non seulement pour des pertes d'équilibre vers l’avant, mais également vers le côté et vers arrière. Ces seuils de perturbation suggèrent que l'amplitude de la limite du rétablissement de l'équilibre pour une perturbation posturale pourrait prédire le risque de chute, dans la même direction de perte d'équilibre, quelle que soit la perturbation posturale.
Collection
- Moissonnage BAC [4253]
- Génie – Mémoires [2057]