L'utilisation de la tourbe dans le traitement des eaux de lixiviation d'un lieu d'enfouissement sanitaire

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Date de publication
1988Auteur(s)
Gillespie, Anne
Sujet(s)
TourbeRésumé
Cet essai évalue le traitement par la tourbe de sphaigne des eaux de lixiviation provenant de lieux d'enfouissement sanitaire. Il comprend une section bibliographique ainsi qu'une section expérimentale. Une revue des études antérieures a démontré que la tourbe est efficace dans l'enlèvement de substances polluantes présentes dans diverses eaux usées. Les quatre mécanismes impliqués dans la rétention des matières polluantes par la tourbe ont été mis en évidence, soient l'échange ionique, la complexation, l’adsorption et la filtration. Les caractéristiques physiques de la tourbe de même que les conditions d'utilisation (pH, taux de chargement hydraulique, épaisseur, compacité, etc.) influencent le rendement épuratoire d'un filtre à tourbe. Des essais de filtration en colonnes ont permis de démontrer que 20 et 30 cm de tourbe pouvaient réduire les concentrations de métaux et de matières en suspension dans le lixiviat par plus de 90%. La tourbe sous forme de billes était beaucoup moins efficace comme milieu filtrant que la tourbe à l'état naturel. L'addition d'une membrane géotextile au milieu filtrant n'influençait pas les rendements épuratoires. Dans toutes les colonnes, la tourbe a contribué à la demande chimique en oxygène et à la couleur des effluents. Un essai à grande échelle sur un filtre installé à un site d'enfouissement sanitaire a été amorcé. Les résultats de l'essai ont permis de constater plusieurs problèmes d'installation et d'opération du filtre ainsi que de proposer un système amélioré. Il serait recommandable de poursuivre des études en laboratoire et à grande échelle sur la durée de vie et le comportement à long terme d'un filtre à tourbe.
Collection
- CUFE – Essais [954]