dc.description.abstract | L'étude des données historiques contenues dans la banque de données informatisées d'Environnement Canada à Ottawa (NAQUADAT) a permis de définir les valeurs limites de conductivité caractéristiques des eaux «pures» du fleuve Saint-Laurent et des eaux «pures» de la rivière Outaouais. Ces valeurs sont respectivement supérieures à 250 µS/cm et inférieures à 100 µS/cm. Suite à l'échantillonnage de l'été 1985, et connaissant maintenant les valeurs limites des conductivités des deux (2) cours d'eau en jeu, des patrons d'écoulement ont pu être dressés. De plus, l'analyse d'études antérieures sur le sujet et des données NAQUADAT (1950 à 1985) pour le lac Saint-Louis a permis de compléter et parfois de confirmer ou d'infirmer nos résultats. Il en ressort que les eaux de la rivière Outaouais, via le chenal de Sainte-Anne-de-Bellevue, vont généralement contourner l'île Dowker par sa rive nord et longer la rive sud de l'ile de Montréal sur une distance plus ou moins longue selon les débits en jeu, et aussi probablement selon la vitesse et la direction des vents. L'échantillonnage de 1985 a permis de mettre en évidence un échange transversal en profondeur entre les eaux du fleuve et les eaux de l'Outaouais et un échange vertical entre ces deux (2) masses d'eau dans l'axe est-ouest, ce qui permettrait un mélange des eaux de surface (Outaouais) et des eaux de fond (fleuve) tout en laissant une impression d'écoulement parallèle des deux (2) masses d'eau à la surface, tel que souvent soulevé dans la littérature. Au niveau du chenal Vaudreuil, les eaux du fleuve refoulent en profondeur jusqu'au delà de la Pointe au Renard. Les eaux de l'Outaouais s'écoulent en surface et le long de la rive sud de l'île Perrot. Les eaux «pures» de l'Outaouais semblent n'avoir jamais dépassé la Pointe Fortier, mais leur influence peut se faire sentir jusqu'à la Pointe à Fourneau. Les eaux du fleuve ont occupé, à un moment ou un autre, toute la superficie du lac Saint-Louis, en profondeur. Les sédiments transportés via le fleuve Saint-Laurent depuis les Grands-Lacs sont donc susceptibles d'avoir contaminé l'ensemble du fond du lac Saint-Louis, à l'exception du chenal de Sainte-Anne-de-Bellevue, en amont de l'ile Dowker, où il ne semble pas que les eaux du fleuve aient refoulé. | |