Finalisation de l'approche de protection du milieu naturel algérien par une gestion intégrée de l'environnement

Abstract

Dès le milieu des années 1970, l'Algérie intensifie ses efforts de développement économique et social. L'industrialisation y est menée à grand rythme et de façon très diversifiée. Rapidement, on voit apparaître: des raffineries; des unités de liquéfaction du gaz; des unités de production d'azote, d'amoniaque, d'engrais et de polymères; d'importants réseaux de transport des hydrocarbures; des cimenteries, des briqueteries; des complexes: mécaniques, sidérurgique, construction mécanique, construction de charpentes métalliques, etc. À la même cadence et dans ce processus général, gigantesque de développement, font également leur apparition les industries du textile, du cuir, des plastiques. Dans cette expansion, l'exploitation minière à son tout tient une place non négligeable. Un autre grand volet de cette nouvelle image économique que l'on veut donner au pays se traduit par la prise en main de l'ensemble du secteur agricole et agro-alimentaire. Malgré des principes de gestion fort élogieux appliqués dans ce milieu, certaines difficultés d'appréciation empêcheront l'accroissement attendu et nous conduisent inévitablement à un semi-échec. L'éducation et la santé faisaient partie des priorités décidées par l'état. Il y avait certes des préoccupations pour l'habitat, mais la planification de construction de logements n'a pas pris en compte certains aspects sociaux ainsi que l'importante poussée démographique qui était, à notre sens, facilement prévisible. On comprend donc aisément que dans cette véritable euphorie, l'environnement sous toutes ses facettes se trouvait considérablement perturbé. Il est à signaler, toutefois, que cette absence d'intérêt à la protection du milieu naturel, entre autre, n'était pas d'actualité à l'époque: en effet, le défi de mener à terme cet essort économique par des réalisations simultanées et dans différents secteurs; la mobilisation pour ces réalisations et leurs suivis par l'ensemble des cadres et techniciens algériens était difficile. Le nombre de spécialistes était loin de faire face aux diversités de ce développement économique; les facilités offertes pour atténuer provisoirement certains maux sociaux. Le profit très appréciable dû à l'exploitation des richesses naturelles notamment les pétroles et gaz, et pour ne citer que ces aspects, ont détournés les autorités algériennes de la question environnementale. Ce n'est qu'en phase de pleine exploitation de toute cette chaîne industrielle et après quelques années que l'impact en bloc s'est fait sentir sérieusement sur notre environnement. Confronté aux réalités actuelles, il s'impose la mise en place d'une gestion intégrée pour la protection du milieu naturel algérien; cette étape est amorcée par notre gouvernement.