Effet d'un effort musculaire de courte et de longue durées sur le seuil et la tolérance algiques

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Publication date
1983Author(s)
Dubuc, Réjean
Abstract
L'étude a pour but de vérifier si la perception nociceptive est modifiée après un effort musculaire de courte durée et d'intensité maximale, et après un effort musculaire de longue durée et de moindre intensité. Douze sujets du sexe masculin participent à l'expérience sur une base volontaire. L'effort de courte durée consiste en l'évaluation de la puissance aérobie sur tapis roulant. L'effort de longue durée consiste en une épreuve de course sur tapis roulant pendant 40 minutes à 75% de la puissance maximale aérobie. Des mesures algimétriques sont prises avant et après l'effot dans les deux cas. La source algogène consiste en un bain à circulation continue contenant un mélange d'eau et de glace maintenu à 0,0°C dans lequel le sujet plonge la main. Les sujets rapportent alors verbalement les différents niveaux d'intensité de la douleur. Ces niveaux sont les suivants: le plus faible possible, inconfortable, angoissant, horrible, intolérable. L'effort de longue durée n'apporte pas de modification significative au niveau de l'échelle d'évaluation de la douleur. D'autre part, l'effort de courte durée et d'intensité maximale amène une augmentation de la tolérance algique (p < 0,01) et de la variable horrible (p < 0,05). Les résultats laissent croire que, pour qu'un effort musculaire produise un effet hypoalgésique, il doit être lié à des composantes importantes de stress émotif comme dans le cas de l'effort musculaire de courte durée et d'intensité maximale.