Contribution à l'étude de la phosphate alcaline : étude par des méthodes cytophotométriques, cytochimiques et biochimiques dans l'intestin de la souris

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Publication date
1973Author(s)
Laurendeau, Daniel
Abstract
L’étude de l'activité de la phosphatase alcaline (PA, 3:1: 3:1, "orthophosphoric monoester phosphohydrolase") a été entreprise sur le duodénum de la souris mâle par des méthodes cytophotométriques, cytochimiques et biochimiques. La localisation histochimique de la PA démontrée par l'utilisation de deux milieux différents contenant deux substrats différents a été trouvée identique dans les deux cas: l'activité enzymatique apparaît comme particulièrement importante au niveau de la bordure en brosse, de l'appareil de Golgi et de certains granules de la partie apicale du cytoplasme des cellules de l'épithélium intestinal. Au niveau ultrastructural, la cytochimie électronique permet de mettre en évidence la présence de la PA au niveau de la membrane des microvilli, au niveau des vésicules et saccules de l'appareil de Golgi et des corps denses, corps multivésiculaires et certains profils de réticulum endoplasmique lisse. La répartition de l'activité de la PA le long de la crypte et de la villosité intestinales a été trouvée comme n'étant pas uniforme. C'est le tiers moyen de la villosité qui présente l'activité ?-glycérophosphatasique la plus importante, comme le montre les mesures cytophotométriques. L'activité naphtol AS-B.I phosphatasique est, par contre, plus élevée à la partie apicale qu'à la partie moyenne de la villosité. Des solutions de glucose 60% et de fructose 60% données ad libitum à des souris causent une augmentation de la PA au niveau de l’appareil de Golgi de leurs cellules absorbantes duodénales. Ces résultats sont discutés en fonction du rôle possible de la PA dans l'absorption des monosaccharides. La nature de la stimulation de la PA par le glucose est discutée en regard des travaux faits sur le renouvellement cellulaire et des expériences de stimulation enzymatique effectuées sur d'autres enzymes intestinales. L'activité de la PA intestinale de la souris présente une variation circadienne. Au niveau de l'appareil de Golgi, cette activité est minimale à 9 heure et maximale à 15 heure. Au niveau de la bordure en brosse, les dosages biochimiques montrent une variation moins importante et inverse, c'est-à-dire que l'on a une activité maximale à 9 heure et minimale à 15 heure. Un traitement des coupes de tissu fixé à une température de 60°C pendant 7 minutes conduit à une diminution de l'activité PA (?-glycérophosphatasique) au niveau de la bordure en brosse et de l'appareil de Golgi. Nous voyons là une évidence de l'identité isoenzymique de la PA du Golgi avec celle de la bordure en brosse. Toute activité PA est disparue après un traitement de 10 minutes à 60°C. Chez les animaux ayant reçu une injection intrapéritonéale de puromycine, l'activité de la PA intestinale ne montre aucune diminution d'activité et aucun changement important de sa localisation