Étude du mécanisme de résistance à l'actinomycine D chez une lignée de cellules de hamster syrien

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Publication date
1972Author(s)
Langelier, Yves
Abstract
Des lignées dérivées de la souche CL2TSV5, clonée d'une tumeur de Hamster ont acquis la résistance a des concentrations de 1 à 4 ug/ml d'actinomycine D (AMD) par exposition continue à des doses croissantes de l'antibiotique. Les cellules de ces lignées ont un taux de croissance beaucoup plus lent que les cellules de la souche parentale, ce qui se répercute dans les taux de synthèse plus faibles des macromolécules cellulaires, ADN, ARN et protéines. Par détermination de la radioactivité dans la fraction soluble au TCA, nous avons noté que la pénétration dans la cellule de l'uridine-3H était plus lente chez les cellules résistantes, ce qui nous fit supposer que les membranes* de ces cellules avaient subi des modifications importantes lors de l'acquisition de la résistance â l'AMD-3H. À partir d'expériences de résistance croisée où il fut mis en évidence que la résistance â l'AMD était accompagnée d'une résistance à la puromycine mais non d'une résistance à la cytosine arabinoside, nous avons émis l'hypothèse que la résistance à l'AMD chez les lignées étudiées, devait être causée par une imperméabilité sélective à l'AMD au niveau de la membrane cellulaire. Des cinétiques d'incorporation d'AMD- H confirmèrent cette hypothèse car le marquage se retrouve en quantité 100 fois moins grande dans la fraction soluble au TCA obtenue de cellules résistantes en comparaison de celle obtenue de cellules sensibles. L'inhibition de la croissance d'un certain % de cellules dans la population résistante semble être due à la moins grande imperméabilité de ces cellules à l'antibiotique, résultant de l'action de la trypsine. * Le terme membranes cellulaires sera employé dans cette étude dans le sens large de membranes (double feuillet phospholipidique) et "cell coat" ou surface. Les quelques exceptions seront indiquées.