Étude de l'action de signes périphériques sur la reconnaissance d'un E

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Date de publication
1972Auteur(s)
Guay, Jules
Résumé
La reconnaissance de l'orientation d'un E en position centrale est grandement affectée par l'apparition de signes périphériques formant l'entourage de ce E. Cette action se fait sentir à partir d'une certaine distance entre les signes. Trente-cinq optotypes ont été conçus pour quantifier cette action de l'entourage. Six sujets normaux ont contribué â la réalisation du présent travail nécessitant 40,000 présentations. Plusieurs types de tests furent employés pour la présente étude. La figure A est la reproduction des deux tests les plus fréquemment utilisés: le E sans entourage ou E séparé et le E avec entourage ou E encadré. Le seuil de résolution étant la dimension spatiale minimale du détail pouvant être discerné dans un test présenté, si ce seuil est exprimé en angle, c'est-à-dire l'angle sous-tendu par rapport à l'œil, il devient l'angle minimum de résolution. L'inverse de cet angle est défini comme étant l'acuité visuelle. Si nous fixons ce seuil d'acuité correspondant à un pourcentage de réponses exactes du sujet, et utilisons comme tests un E séparé et un E encadré, nous pouvons comparer les performances du sujet et quantifier l'effet du rapprochement des signes périphériques. Nous étudions le déplacement de ce seuil en fonction de l'écartement (distance entre les signes) et montrons que pour les petits écartements ce déplacement du seuil est linéaire. En plus de quantifier l'effet de l'entourage, nous étudions les variations dans le temps de l'acuité visuelle et comparons les performances d'un sujet normal en vision monoculaire et en vision binoculaire tant au point de vue variations dans le temps que stabilité dans le temps; nous montrons que, en ce qui concerne l'acuité visuelle, la vision monoculaire est égale et souvent supérieure à la vision binoculaire mais que la stabilité des résultats dans le temps est supérieure en vision binoculaire. Vu le très grand nombre de présentations une étude statistique était possible. L'analyse des résultats a établi que la précision gagnée en multipliant les présentations était faible et qu'à l'aide d’un nombre relativement restreint de présentations nous pouvons évaluer avec une précision suffisante l'acuité visuelle d'un sujet. Un autre type de test a été conçu dans le but de trouver la partie active de l'entourage; il s'agit du test E avec encadrement partiel. Ce test ressemble au test E avec encadrement (figure A) sauf que plusieurs signes périphériques manquent. Il est établi que la disposition géométrique des signes périphériques limite la résolution. Il est suggéré que la perception finale servant à chiffrer l'acuité visuelle soit affectée par la géométrie d'ensemble du test présenté.