Différentiation fonctionnelle des récepteurs adrénergiques au niveau du colon isolé d'humain, de lapin et de rat

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Publication date
1971Author(s)
Bélisle, Serge
Abstract
Dans le but d'analyser la présence et la fonction physiologique des récepteurs adrénergiques alpha au niveau intestinal, nous avons conduit une étude systématique de l'action de l'adrénaline et de la noradrénaline au niveau du colon isolé de rat, du taenia coli de lapin et de la musculature longitudinale et circulaire du colon humain. Les différentes conditions expérimentales ont nécessité à certains moments le bloquage des récepteurs adrénergiques bêta avec l'oxprénolol et le propranolol, le bloquage des récepteurs adrénergiques alpha avec la phentolamine et la phénoxy-benzamine, de même que l'emploi d'autres antagonistes tels le méthysergide et l'atropine. Au cours de nos travaux, nous avons fait les observations suivantes: 1) L'isoprénaline, la noradrénaline et l'adrénaline ont relaxé tous les tissus étudiés dans un ordre de puissance décroissant. 2) Apres bloquage des récepteurs bêta avec le propranolol et surtout l'oxprénolol, l'adrénaline et la noradrénaline ont provoqué, au contraire, une contraction des tissus étudiés, alors que l'action de l'isoprénaline était inhibée. 3) L'oxprénolol remplit les conditions d'un antagoniste compétitif de l'effet des catécholamines sur les récepteurs bêta, au niveau du colon de rat. 4) Le méthysergide et l'atropine n'affectent en rien les contractions roduites par les catécholamines après bloquage bêta, ce qui exclut la possibilité d'une influence de la sérotonine et de l'acétylchcline ou d'une excitation de leurs récepteurs spécifiques par les catécholamines. 5) La phentolamine et la phénoxybenzamine abolissent ou diminuent de façon significative les contractions induites par l'adrénaline et la noradrénaline. 6) Les tissus humains se comportent qualitativement tout comme ceux du rat et du lapin, et leur conservation à 4° C pour des périodes allant jusqu'à 24 heures après la résection chirurgicale n'affecte pas leur réponse pharmacologique. 7) La musculature longitudinale et circulaire du colon humain de même que le taenia coli de lapin sont moins sensibles que le colon de rat à l'action de l'adrénaline et de la noradrénaline.